
Le 9 juin 2005

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Lignes à haute tension et cancer: c'est reparti
(Agence Science-Presse) - Une étude
menée auprès d'enfants vivant à proximité
de lignes à haute tension conclut qu'il "pourrait"
y avoir un risque plus élevé de leucémie...
mais qu'il
n'y a pas de lien de cause à effet.
La conclusion mitigée n'est pas si
étonnante qu'elle en a l'air. Contrairement à
la croyance populaire, aucune preuve n'a pu être établie
quant à un lien entre lignes à haute tension
et cancer. Aucune.
Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Depuis plus d'un quart de siècle, bien des études
à grande échelle ont été menées
en Europe et en Amérique du Nord, sans jamais parvenir
à dégager quoi que ce soit. Quantité
de tests ont été menés sur des animaux,
au bout desquels ceux-ci finissent en effet par développer
des cancers: mais chaque fois, il faut pour cela les bombarder
d'une rayonnement électromagnétique tel qu'un
humain, pour en arriver au même point, devrait pratiquement
vivre à l'intérieur de son four à micro-ondes!
Au point où de plus en plus de médecins
en sont venus à dire, au cours de la dernière
décennie: et si on s'était trompé
depuis le début? Si on s'acharnait à
suivre une fausse piste?
La nouvelle étude dont il est question ici
ne
viendra certainement pas clore le débat.
Le passé médical de plus de 29 000 enfants
britanniques atteints de cancer (dont 9700 leucémiques)
entre 1962 et 1995 a été examiné
et la conclusion est un modèle de ni oui
ni non, bien au contraire. Bien qu'il "n'existe
aucun mécanisme biologique pour expliquer le
risque plus élevé" de cancer, les résultats,
"bien que statistiquement significatifs", ne peuvent
être interprétés comme une preuve
de lien entre les lignes à haute tension et
le cancer.
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D'autres
articles sur ce débat sans fin:
Le
courant passe-t-il? (29.11.1999)
Electricité
et cancer: toujours pas de connection (20.11.2000)
Et
aussi:
Quand
les médias nourrissent les mythes scientifiques
(5.10.2004)
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A la décharge des chercheurs, il faut
reconnaître que si davantage de cancers semblent survenir
dans les familles vivant à moins de 200 mètres
des lignes à haute tension, ces cas ne représentent
que 1% des cas de cancers infantiles chaque année.
D'où l'embarras des médecins qui tentent de
trouver la cause.
L'étude a été réalisée
en partie sous l'égide du Groupe de recherche sur
le cancer infantile à l'Université Oxford,
et est parue dans la dernière édition du British
Medical Journal.
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