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Le 9 mars 2005


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Sauver l'Amazonie ou sauver la face?

(Agence Science-Presse) - Un meurtre en échange d'une réserve naturelle? Le président brésilien Luiz Inacio "Lula" da Silva a annoncé la création d'un parc de 33 000 kilomètres carrés, en réaction à l'assassinat d'une religieuse qui s'opposait depuis trois décennies à la destruction de la forêt amazonienne.

Mais les réactions publiées dans les journaux et les premiers commentaires des groupes verts sont davantage marqués par le scepticisme que par l'enthousiasme. Le président de gauche se fait accuser d'être davantage opportuniste qu'écologiste. En plus d'essayer de bâtir une alliance improbable entre gouvernement, industrie agro-alimentaire et environnementalistes.

Dorothy Stang, 73 ans, était une religieuse américaine qui s'était longuement opposée aux éleveurs et aux agriculteurs, lesquels sont, rappelons-le, les premiers responsables du recul de la forêt, à mesure qu'ils la brûlent pour agrandir leurs terres. Tuée de six balles, le 12 février, sa mort a créé une émotion à travers toute l'Amérique latine. Le président brésilien a depuis annoncé qu'il créerait une réserve de 33 000 kilomètres carrés, protégée de toute coupe, et a déjà signé un décret concernant la moitié de cette zone. Quelque 2000 soldats y ont été déployés –une première.

Une première, mais mal adaptée aux réalités de la forêt humide, a dénoncé le journaliste environnemental indépendant Lucio Flavio Pinto: les immenses sommes en cause –l'achat de nouvelles terres est une entreprise très lucrative pour plusieurs, sans compter le projet d'une autoroute appelée BR-163, qui favoriserait l'exportation des fèves de soya de la région– ouvrent toute grande la porte à la corruption. Quelques soldats, dans une zone aussi immense, ne suffiront donc pas à décourager les investisseurs.

C'est trop peu trop tard, renchérit le chroniqueur de l'influent quotidien O Globo Elio Gaspari, qui rappelle que le meurtre du "croisé internationalement connu de l'Amazonie", Chico Mendes, remonte déjà à 1988, sans que cela n'ait nullement infléchi la volonté de l'industrie.

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