
Le 10 mars 2005

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Le Brésil entre dans la guerre aux cellules-souches
SAO PAULO (Agence Science-Presse) - La recherche
sur les cellules-souches d'embryons est maintenant autorisée
au Brésil. La Loi de biosécurité, approuvée
la semaine dernière, et qui n'attend plus que la
sanction du président, réglemente ce type
de recherche de même que la culture et commercialisation
des produits transgéniques.
La généticienne Mayana Zatz,
coordonnatrice du Centre détude du génome
humain à São Paulo, considère lautorisation
dutiliser les embryons en recherche contre les maladies
une grande victoire pour le Brésil. " Nous
pourrons enfin développer notre propre compétence
scientifique sur les cellules souches. "
Les cellules souches les cellules " originales "
que l'on trouve dans les embryons représentent
un espoir de cure pour plus de 5 millions de Brésiliens
souffrant de problèmes cardiaques, de maladies dégénératives
comme le Parkinson, etc. Elles pourraient en théorie
reconstruire des tissus cardiaques, des fibres nerveuses
permettant au paraplégiques de marcher à nouveau,
des fragments de peau chez les grands brûlés,
etc.
Mais du fait de leur provenance les
embryons la recherche est également très
controversée, au point où des pays, les États-Unis
en particulier, font blocage. Déjà très
dynamique dans le domaine des biotechnologies, le Brésil
pourrait profiter de cette opportunité pour prendre
sa place à l'échelle internationale.
Le Brésil est cependant loin encore
de la Grande-Bretagne qui, en 2001, a été
la première nation à permettre le clonage
thérapeutique.
La Conférence nationale des évêques
du Brésil condamne la décision, qu'elle voit
comme un geste " antiéthique sans précédent
dans lhistoire de lhumanité ".
Pour certains opposants en effet, détruire un embryon
pour en retirer la masse cellulaire équivaut à
un meurtre. Les scientifiques répondent à
cela que lors dun avortement provoqué, la vie
du ftus sinterrompt. Dans le cas des embryons
congelés qui en résultent, il n'y aurait chance
de vie que s'ils étaient réintroduits dans
l'utérus. " Dans la pratique, ces embryons
restent congelés des années, deviennent inutilisables
et sont jetés ", complète Mayana
Zazt.
Marc Gallichan
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