
Le 9 mai 2005

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Pris au piège par une fourmi
(Agence Science-Presse) - En Guyane, des fourmis
capturent de grosses proies grâce à des pièges
construits sur les plantes où elles vivent. Des proies
faisant 1500 fois leur propre poids! Bienvenue chez des
expertes du travail d'équipe.
Les fourmis Allomerus decemarticulatus,
qui ne vivent que dans la plante Hirtella physophora,
sont des pros de la construction de pièges. Mais
fourmis et plantes profitent mutuellement de cette association:
la plante fournit le logement, sous la forme de poches à
la base des feuilles et les fourmis protègent la
plante contre les insectes herbivores.
Avant les travaux du laboratoire Evolution
et diversité biologique (CNRS - Université
de Toulouse 3), publiés dans la revue Nature du
21 avril, ce type de stratégie n'avait jamais été
décrit chez les fourmis.
Elles commencent par couper des poils sur
la face inférieure des tiges et ainsi, une allée
se dégage. Les poils coupés, entassés,
servent de trame à la construction dune galerie
dont les piliers sont formés par les poils non enlevés.
Sont ensuite ajoutés des débris de matière
organique et le mycélium dun champignon. La
galerie se retrouve petit à petit percée de
nombreux trous.
Prêtes, mandibules ouvertes, les fourmis
sont à l'affût au niveau de ces trous. Dès
qu'un insecte arrive, elles attrapent les extrémités
des pattes et des antennes pour les tirer à l'intérieur
de la galerie. La proie est ensuite paralysée avec
leur venin. Avec ce piège, les fourmis, longues de
2 mm, attrapent des insectes de plus de 3 cm et pesant plus
de 1500 fois leur propre poids!
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