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semaine du 9 mai 2005



La quête de longue vie

Il y a des souris de laboratoire plus chanceuses que d'autres: il y a par exemple celles qui vivent beaucoup plus longtemps. Et en bonne santé tant elles sont choyées: car il n'est pas question qu'elles ne tombent malades. C'est rien de moins que la porte de l'immortalité qu'on essaie d'entrouvrir.

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Dernières venues au club des longues-vies, les souris de l'Université de Washington à Seattle ont eu leur espérance de vie étirée de 20%. Et ce, par un détour biologique encourageant pour les humains: les antioxydants.

Le terme est familier à ceux qui soignent leur santé: prenez davantage d'antioxydants, et vous lutterez contre le cancer. Le thé vert contient des antioxydants. Les légumes verts et une foule d'autres aliments en contiennent.

Mais dans le cas des souris, les bourrer d'antioxydants n'aurait pas suffi à allonger à ce point leur espérance de vie. L'équipe dirigée par le pathologiste spécialisé en vieillissement Peter Rabinovitch a créé des souris modifiées génétiquement de telle façon qu'elles produisent davantage d'une enzyme antioxydante appelée catalase.

La catalase est d'ordinaire produite par le cytoplasme de nos cellules. Ces chercheurs ont réussi à en faire produire par les mitochondries (le "moteur" de nos cellules). Et les souris ainsi modifiées n'ont pas seulement vécu 20% plus longtemps (pour elles, ça veut dire cinq mois), elles ont été beaucoup moins nombreuses à éprouver des problèmes cardiaques.

On n'en est pas au point où on pourrait imaginer de manipuler les gènes des humains, et ce n'est de toutes façons pas le but poursuivi.

Vous vieillissez, vous rouillez

Il faut ici rappeler une chose: des aliments qui empêchent nos cellules de "rouiller" –l'oxydation, c'est la rouille– ça peut être utile, mais dans l'absolu, on ne peut jamais empêcher totalement ce phénomène naturel. Car chaque fois que vous respirez, chaque fois que vous mangez, chaque fois que vous buvez, vous déclenchez une série de mécanismes d'oxydation, au niveau microscopique. La tâche de votre organisme consiste donc à limiter cette oxydation, mais il est impossible de l'empêcher totalement: c'est en partie la raison pour laquelle vous vieillissez.

Cette recherche va plutôt donner un coup de fouet aux nombreux chercheurs qui planchent depuis des années sur les antioxydants: ils proclament depuis des années que ceux-ci devraient être au coeur des recherches sur le prolongement de l'espérance de vie , ils viennent d'obtenir un sérieux appui. Ainsi, avance Peter Rabinovitch dans l'édition en ligne de la revue Science, on pourrait imaginer un médicament capable de fouetter l'ardeur des mitochondries afin qu'elles produisent davantage de catalase.

Et l'immortalité? Eh bien pour cela, il faudrait davantage que d'accroître la production d'antioxydants. Il faudrait carrément ne plus jamais avoir besoin d'antioxydants –ce qui veut dire arrêter de manger, de boire et de respirer. Pas vraiment une vie agréable...

Pascal Lapointe

 

 

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