
Le 12 mai 2005

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Une super-pilule pour le coeur
(Agence Science-Presse) - Une étude
réalisée auprès de 13 000 patients
souffrant de problèmes cardiaques démontre
lefficacité qu'il y aurait à regrouper
trois ingrédients jusqu'ici éparpillés
dans autant de médicaments différents. Une
approche nouvelle, qui
pourrait diminuer significativement le taux de mortalité
dû aux maladies du coeur chez les 55 ans et plus.
Appelée par ses concepteurs la Polypill
(littéralement: la poly-pilule), cette pilule-miracle
réduirait de pas moins de 80% les risques de décès
liés aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires
cérébraux selon l'étude, parue au début
du mois dans le British Medical Journal. C'est la
conclusion à laquelle en sont arrivés les
chercheurs de lUniversité de Nottingham en
Angleterre, au terme dune étude échelonnée
sur sept ans.
Leurs résultats corroborent l'affirmation
des concepteurs britanniques de l'idée de poly-pilule:
ceux-ci avaient écrit en
2003 que la combinaison de six ingrédients dits
hypocholestérolémiants, pouvait réduire
le risque de trouble cardiaque, davantage que toutes les
autres interventions sur la prévention des maladies
cardiaques. L'équipe de l'Université de Nottingham
s'est penchée sur l'impact combiné de trois
de ces six ingrédients (statines, aspirines et béta-bloquants).
" Aucune autre étude à
grande échelle portant spécifiquement sur
leffet combiné des médicaments navait
été réalisée sur un échantillonnage
de la population aussi important ", soutient
la responsable, Julia Hippisley-Cox.
En réduisant la pression sanguine et
les niveaux de cholestérol, la polypilule contribuerait
spécifiquement à améliorer la formation
de plaquettes du sang et à diminuer le taux dhomocystéine,
un composé chimique sanguin néfaste.
Les spécialistes en
recommandent la prescription à toute personne
âgée de 55 ans et plus, avec ou sans antécédents
médicaux. " La prise quotidienne de la pilule,
grâce aux effets combinés des six composantes,
réduirait les risques de crises cardiaques de 88%
et ceux des accidents vasculaires cérébraux
de 80%", soutiennent ceux qui en avaient fait l'affirmation
en 2003, Nicholas Wald et Malcolm Law, de lInstitut
Wolfsen de médecine préventive.
Mais attention. Les travaux de Mme Cox et
de sa collègue Carol Coupland nont pas tenu
compte des effets sur les patients nayant pas d'antécédent
de maladies cardiaques. " En conséquence, nos
résultats ne devraient pas être interprétés
comme sappliquant à lutilisation généralisée
du médicament. "
Le nouveau médicament est
d'autant moins une panacée quavec un taux
dobésité et dinactivité
en croissance chez la population, une pilule ne pourra jamais
suppléer à une mauvaise qualité de
vie et à des habitudes alimentaires déficientes,
lancent-ils.
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