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 Le 12 janvier 2005  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      Titan moins 2 jours: la discrétion européenne (Agence Science-Presse) - Autant l'acharnement 
                      de la Nasa (Agence spatiale américaine) à 
                      mousser le moindre événement fait sourire, 
                      autant la discrétion de l'ESA (Agence spatiale européenne) 
                      inquiète. A moins de 48 heures de l'arrivée 
                      de sa sonde Huygens sur Titan, on aurait peine à 
                      croire, à consulter son site web, qu'il s'agit du 
                      principal événement astronautique de l'année 
                      2005.  Tout au long de l'année 2004, la discrétion 
                      avait été tout aussi grande pour la sonde 
                      européenne Mars Express: en orbite autour de Mars, 
                      celle-ci a été à l'origine de plusieurs 
                      percées scientifiques, dont la confirmation de l'existence 
                      d'eau, aujourd'hui, dans les glaces polaires. Alors que 
                      le moindre tour de roue de Spirit et Opportunity est rapporté 
                      scrupuleusement par la Nasa, l'ESA n'a envoyé qu'une 
                      poignée de communiqués de presse prudents 
                      pendant l'année, et les chercheurs associés 
                      à la mission ont été tout sauf flamboyants. 
                     En novembre dernier, même discrétion 
                      lorsque la sonde Smart-1 est arrivée en orbite lunaire: 
                      celle-ci achevait pourtant 13 mois d'un vol confirmant l'efficacité 
                      du moteur ionique, lequel représente probablement 
                      l'avenir de la propulsion spatiale (voir L'Europe 
                      dans la Lune). La Nasa aurait organisé conférences 
                      de presse en série et se serait associée à 
                      un colloque scientifique international sur l'avenir des 
                      vols spatiaux. L'ESA, elle, s'est contenté d'un bref 
                      communiqué pour confirmer la mise en orbite, et depuis, 
                      plus rien.  Les effectifs y sont peut-être pour 
                      quelque chose, soulignait récemment la journaliste 
                      scientifique britannique Jenny Hogan: le service des relations 
                      publiques de l'ESA rassemble 20 personnes. Celui de la NASA... 
                      350 personnes!  Ce qui oblige à renverser la perspective: 
                      est-ce l'ESA qui est trop discrète... ou la NASA 
                      qui devrait réduire ses budgets de relations publiques 
                      et augmenter ceux qu'elle consacre à la science?   Pascal Lapointe   Capsule 
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