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 Le 11 avril 2005  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      Questions-réponses sur le virus Marbourg (Agence Science-Presse) - Responsable d'une 
                      alerte internationale et de près de 200 morts en 
                      quelques semaines (voir la 
                      manchette), la pandémie de fièvre hémorragique 
                      Marbourg est la plus grave en 37 ans. Qui est ce nouvel 
                      ennemi? Qu'est-ce que le virus Marbourg?
 C'est un virus rare mais mortel, appartenant 
                      à la même famille que le virus Ebola: il déclenche 
                      des fièvres hémorragiques internes. Le corps 
                      se décompose littéralement de l'intérieur: 
                      le virus infecte les cellules formant la surface des vaisseaux 
                      sanguins, provoquant des "fuites" chez ceux-ci. Les organes 
                      étant ainsi moins alimentés, ils cessent de 
                      fonctionner les uns après les autres. Y a-t-il un traitement?
 Non. Mince consolation, au contraire du virus 
                      Ebola, dont le taux de mortalité est de 90%, celui 
                      du virus Marbourg est en moyenne de 30% (avec une pointe 
                      à 80% en 1998-2000!).  Comment se transmet-il?
 Tout comme l'Ebola, Marbourg nécessite 
                      un contact direct avec les fluides corporels (le sang, les 
                      déjections, mais aussi la salive, etc.). C'est peut-être 
                      cette variété de modes de transmission qui 
                      explique qu'il ne tue pas à tous les coups: en fait, 
                      son degré de virulence varie considérablement 
                      d'une "apparition" à l'autre. Des mesures d'hygiènes 
                      élémentaires (port de gants, de masques) ont 
                      chaque fois limité la dispersion du virus Marbourg 
                      comme du virus Ebola.  Quel est son point d'origine?
 Cette question reste sans réponse, 
                      en raison du peu d'occurrences du virus et de son caractère 
                      apparemment sporadique, qui rendent les études scientifiques 
                      très difficiles. Le tout premier virus Marbourg a 
                      été identifié en 1967 dans la ville 
                      de Marbourg, en Allemagne, à la suite de la contamination 
                      d'employés d'un laboratoire local par des singes 
                      verts venus d'Ouganda.  Il est toutefois peu probable que les singes 
                      soient le point de départ du virus, puisque celui-ci 
                      semble les tuer au moins aussi vite que les humains.  Par conséquet, qu'est-ce qui provoque 
                      soudain son déclenchement en un endroit plutôt 
                      qu'un autre? Pourquoi tue-t-il tantôt 25% des patients, 
                      tantôt 80%? Une étude de la dernière 
                      pandémie (République démocratique du 
                      Congo, 1998-2000) dirigée par Daniel Bausch, de l'École 
                      de santé publique et de médecine tropicale 
                      à la Nouvelle-Orléans, a lié un grand 
                      nombre de décès à des travailleurs 
                      d'une mine d'or, suggérant que le virus ait pu être 
                      transmis à l'origine par des chauve-souris.  Il est également possible comme 
                      cela a été suggéré l'an dernier 
                      pour l'Ebola qu'il y ait en réalité 
                      plusieurs souches du virus Marbourg, chacune avec son propre 
                      degré de virulence. Dans l'attente d'une réponse, 
                      les scientifiques espèrent juste que ce virus ne 
                      se mettra pas à se répandre encore plus qu'il 
                      ne le fait à présent.   Capsule 
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