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 Le 13 avril 2005  
  
  
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                      En science, la médaille n'a pas deux côtés 
                        égaux (Agence Science-Presse) - Peut-on obliger 
                      les universitaires à présenter en tous temps 
                      les deux côtés de la médaille? Sur papier, 
                      ça semble évident. Dans la réalité, 
                      cela prend plutôt l'allure d'une ingérence 
                      politique pour s'assurer que les scientifiques présenteront 
                      "le" côté de la médaille que les politiciens 
                      veulent voir.  C'est ce que craignent les profs d'université 
                      américains qui commencent à protester contre 
                      des projets de lois mis de l'avant dans différents 
                      Etats au nom de la "liberté académique". L'Association 
                      américaine des professeurs d'université a 
                      déjà pris position au niveau national, tandis 
                      que les syndicats locaux risquent de se retrouver en première 
                      ligne dans les différents Etats (il est à 
                      l'étude en Georgie depuis mars 2004). "Ce serait 
                      une prise de contrôle des universités par la 
                      droite conservatrice", lance le président du principal 
                      syndicat des enseignants de Floride, Tom Auxter.  Les États de Washington et du Maryland 
                      ont déjà rejeté un tel projet de loi. 
                     Le principal promoteur du projet présenté 
                      en Floride, le républicain David Horowitz, le présente 
                      au contraire comme "une charte des droits académique"; 
                      une protection contre toute forme de discrimination politique 
                      ou religieuse... mais une protection qui en profite pour 
                      appeler les enseignants à éviter de présenter 
                      des "questions controversées" qui ne sont pas liées 
                      au sujet de leur cours. Et qui les invite aussi à 
                      présenter les "autres points de vue". Revoilà 
                      du coup le créationnisme qui pointe le bout peu subtil 
                      de son nez... ainsi que les sceptiques face au réchauffement 
                      planétaire.  Le 22 mars, rapporte la revue britannique 
                      Nature, le républicain de Floride Dennis Baxley, 
                      qui soutient le projet de loi, reconnaissait que celui-ci 
                      ferait en sorte que les "alternatives à l'évolution" 
                      ne soient plus "interdites" à l'université.   Capsule 
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