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Le 14 juin 2005


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Réchauffement: la colère des scientifiques

(Agence Science-Presse) - Onze des plus prestigieuses académies scientifiques du monde ont lancé un appel commun aux chefs d'Etat pour qu'ils prennent acte de la menace du réchauffement planétaire et qu'ils agissent au plus vite.

La prise de position, dont l'ampleur est sans précédent dans l'histoire de la science, a été publiée en prévision du prochain sommet des pays les plus industrialisés –le G8– qui aura lieu les 6 et 7 juillet en Écosse. Le fait que l'un des onze signataires soit la National Academy of Sciences des Etats-Unis, celle vers laquelle se tournent spontanément les élus de Washington lorsqu'ils ont besoin d'aide, constitue un revers –un de plus– pour l'administration Bush.

Les autres signataires sont les directeurs des académies des sciences des autres pays du G8, ainsi que des trois plus puissants pays (et pollueurs) du reste de la planète: Allemagne, Brésil, Canada, Chine, France, Inde, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie.

La menace du réchauffement est "claire et croissante", écrivent les signataires; elle apparaît dans les mesures de l'air et des océans, dans l'accroissement du niveau des eaux et dans le retrait des glaciers, et jusque dans des changements biologiques: migrations annuelles qui surviennent plus tôt ou plus tard et espèces animales ou végétales qui avancent vers de nouveaux territoires.

Des actions immédiates et vigoureuses des gouvernements sont plus que jamais de mise, insistent les scientifiques, qui reprochent leur inaction aux Etats-Unis, de loin les principaux pollueurs.

Le premier ministre britannique Tony Blair, qui sera l'hôte du sommet, avait déjà promis que les changements climatiques seraient au cœur des discussions (en plus de l'élimination de la dette des pays les plus pauvres, dont les normes ont été définie en fin de semaine dernière). Mais il ne s'est pas avancé sur d'éventuelles mesures pour lutter contre les gaz à effet de serre.

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