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(Agence Science-Presse) - Protectrice ou destructrice ? L’ozone semble être les deux à la fois ! Si, à haute altitude, la couche d’ozone atmosphérique nous protège des rayons ultra-violets du Soleil, à basse altitude, elle serait responsable d’infarctus!

L’ozone est composée de trois atomes d’oxygène. Produite en grande partie par la circulation automobile en période estivale sous l’effet de la lumière solaire, cette pollution était déjà considérée comme facteur aggravant des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Aujourd’hui, en s’appuyant sur une étude menée durant trois ans sur près de 700 000 individus de 35 à 64 ans, les chercheurs français de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale vont beaucoup plus loin. Bien plus qu'un facteur aggravant, l’ozone devient un facteur déclenchant !

Les chercheurs ont mis en parallèle des données météorologiques (température, humidité, vent, etc.) et médicales: les statistiques des épisodes coronaires. Sur l’ensemble de la population française étudiée, on observe qu’une augmentation de 5 millionièmes de gramme d’ozone par mètre cube correspond à une augmentation de 5% du risque de développer un épisode coronaire aigu. Le premier niveau du dispositif d’alerte est fixé, en France, à 180 millionièmes de gramme par mètre cube. Étonnamment, les victimes sans antécédents cardiaque reconnus seraient les plus touchées.

Tout aussi étonnamment, à faible dose, l'ozone semble être reconnue pour son pouvoir thérapeutique, notamment dans les troubles de l’irrigation sanguine (l’ozone est diluée dans le sang beaucoup plus rapidement que l’oxygène que nous respirons). Bref, resterait à savoir quel est le dosage idéal...

Eva Arlettaz

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