
Le 17 octobre 2005

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Les villes s'attaquent à la Terre
(Agence Science-Presse) - Des représentants
de plus de 20 grandes villes du monde se sont réunis
à Londres afin de discuter du réchauffement
de la planète et des méthodes de réduction
des émissions de gaz à effet de serre. Et
surtout, des actions qu'elles pourraient entreprendre, avec
ou sans l'appui de leurs gouvernements nationaux.
C'est le premier sommet à rassembler
des dirigeants de villes, plutôt que de pays,
afin de discuter réduction des gaz à effet
de serre. Ce sommet fait suite à une initiative
inattendue des villes américaines: à la
mi-juin, 150 villes des Etats-Unis ont adopté
une résolution par laquelle elles s'engagent
à respecter les objectifs du Protocole de Kyoto
ce même Protocole que leur gouvernement
fédéral refuse de signer (lire La
révolte des villes). |
Voyez
aussi:
La
révolte des villes (4 juillet 2005)
|
Et ces leaders urbains comptent bien
profiter de leurs pouvoirs pour changer les choses: "les
villes ont le contrôle des transports, de la gestion
des déchets, et de la planification en général "
explique Nicky Gavron, maire adjointe de Londres.
Cette année, la proportion de la population
mondiale vivant dans les zones urbaines a dépassé
les 50 %. À cause de leur densité, les villes
représentent 75% de lénergie mondiale
consommée. Aussi, chez certaines, on s'active, comme
à Londres qui a interdit son centre-ville à
la circulation automobile en 2003, et qui a mis en place
cet été une nouvelle Agence des changements
climatiques: son but est de contribuer à faire avancer
les projets écologiques, même sils nécessitent
des fonds extérieurs.
Un de ces projets implique la conversion de
tous les bus londoniens à lhydrogène.
Mais à long terme: pour l'instant, comme le soulignait
le maire de Londres, Ken Livingstone, pendant ce Sommet
mondial des villes sur les changements climatiques, un tel
investissement est encore trop coûteux. Mais sil
s'avérait efficace, les dirigeants européens
seront enclins à prendre pour acquis quun tel
changement peut devenir la norme, et donc à y engager
les fonds nécessaires.
Depuis l'instauration de la taxe automobile
à Londres en 2003, qui interdit la circulation automobile
dans le centre-ville, sauf pour les résidents, les
émissions de dioxyde de carbone y ont diminué
de 19%. " Cest pour cette raison que
nous nous penchons en premier lieu vers les grandes villes "
explique Steve Howard, directeur du Climate Group,
une organisation internationale qui promeut des politiques
pour lutter contre le réchauffement climatique. Il
espère que les projets développés lors
du sommet inspireront dautres villes.
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