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 Le 18 avril 2005  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      La Corée du Nord s'ouvre grâce aux poulets (Agence Science-Presse) - La Corée 
                      du Nord, ce pays fermé sur lui-même depuis 
                      un demi-siècle, réapparaît sur l'échiquier 
                      politique. Et ce grâce à un dossier scientifique: 
                      la grippe du poulet, ou grippe aviaire.  Alors que cette maladie infectieuse gagne 
                      petit à petit tous les pays d'Asie, il était 
                      inévitable que même les frontières étanches 
                      de la Corée du Nord ne réussiraient pas à 
                      l'empêcher d'entrer. Ce qui était moins sûr, 
                      c'était une collaboration des autorités. Eh 
                      bien celle-ci a moins tardé qu'on ne le craignait: 
                      après que la Corée du Sud eut annoncé, 
                      en mars, une poussée de grippe aviaire chez son voisin, 
                      le 4 avril, les autorités nord-coréennes confirmaient 
                      qu'il ne s'agissait pas du très redouté virus 
                      H5N1, mais d'un moins inquiétant H7 (une autre 
                      variété du très cosmopolite virus de 
                      l'influenza).  Mieux encore, le gouvernement nord-coréen 
                      avisait l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture 
                      et l'alimentation (FAO) et l'Organisation mondiale de la 
                      santé (OMS) qu'il était prêt à 
                      collaborer aux efforts internationaux de surveillance humaine 
                      et animale. Une annonce qui aurait été impensable 
                      il y a seulement 10 ans et qui témoigne soit d'une 
                      volonté d'ouverture de la Corée du Nord, soit 
                      du caractère très inquiétant de la 
                      grippe aviaire ou des deux.  C'est en 1995 que le FAO a ouvert un bureau 
                      en Corée du Nord, et en 2001 seulement que l'OMS 
                      a suivi. Les Nord-Coréens se sont joints l'automne 
                      dernier à un réseau de pays Est-asiatiques, 
                      créé sous l'égide de la FAO dans le 
                      but de combattre l'ennemi commun qu'est le H5N1. Bref, le 
                      dégel de ce survivant de la guerre froide se fait 
                      tout doucement.  Depuis décembre 2003, la grippe aviaire 
                      a dévasté des élevages de volailles 
                      aux quatre coins de l'Asie ou entraîné 
                      l'abattage de millions d'animaux par mesure de sécurité. 
                      Elle n'a pris au passage "que" 49 vies humaines. Mais ces 
                      49 vives témoignent que ce virus a pu "sauter" du 
                      poulet à l'humain, alors qu'un virus n'est pas censé, 
                      en temps normal, être capable de sauter la barrière 
                      des espèces. A présent, il suffirait que, 
                      sur les millions de poulets touchés, un seul subisse 
                      une mutation qui le rende capable de se transmettre d'humain 
                      à humain pour qu'on se retrouve devant une épidémie 
                      de grippe contre laquelle il n'existe aucun vaccin comme 
                      cela s'est sans doute produit pour la grippe espagnole, 
                      en 1918-1919.    Capsule 
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