
Le 26 septembre 2005

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La pollution fait naître moins de gars
(Agence Science-Presse) - Il naît près
de deux fois plus de filles que de garçons dans une
petite communauté de l'Ontario, et les soupçons
pointent de plus en plus vers les usines de produits chimiques
à proximité.
Dans un article paru le mois dernier dans
la revue Environmental Health Perspectives, une chercheure
de l'Université d'Ottawa ajoute ainsi aux faits qui
accusent les composés chimiques de pouvoir perturber
la formation des organes sexuels des humains. Plus tôt
cette année, rappelle
le New Scientist, une autre recherche avait conclu
que les garçons de femmes exposées à
des phtalates pendant leur grossesse naissaient avec de
plus petits pénis: c'était la première
preuve directe que ces composés peuvent en quelque
sorte "féminiser" les embryons humains.
Comme il y a déjà des années
qu'on a mesuré cet impact chez les poissons, on s'inquiétait
à juste titre des humains... (lire La
pollution fait changer de sexe)
Dans le cas de l'Ontario, aucun composé
chimique précis ne peut être pointé
du doigt. Tout ce qu'on sait, c'est de hauts niveaux d'hexachlorobenzène
ont été mesurés dans le sol autour
de la communauté d'Aamjiwnaang, et que ce composé
est connu, en laboratoire, comme un perturbateur d'hormones.
Entre 1999 et 2003, la communauté a
vu naître 49 garçons pour 86 filles, rapporte
Constanze Mackenzie, de l'Université d'Ottawa. Bien
que l'échantillon ne soit pas énorme, l'écart
dépasse tout de même de loin ce à quoi
on s'attendrait en vertu du pur hasard. Et le "ratio" de
gars aurait commencé à diminuer dès
1993.
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