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 Le 28 juin 2005  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      Fonte des glaces et niveau des mers (Agence Science-Presse) - C'est 
                      une chose de dire que la fonte des glaces de l'Antarctique 
                      va hausser le niveau des eaux de la planète. C'en 
                      est une autre de dire de combien les eaux vont monter. La 
                      plus grande incertitude règne à ce sujet, 
                      comme le révèle une récente étude 
                      européenne.  Effectuée à partir de 
                      données satellite étalées sur 11 ans, 
                      l'étude s'attarde aux chutes de neige annuelles et 
                      à la fonte naturelle, au printemps, des couches de 
                      neige et des glaciers. Des données sur lesquelles 
                      fort peu de chercheurs se sont attardés jusqu'ici, 
                      faute de chiffres solides et faute d'un satellite 
                      pour obtenir ces données avant 1992. Mais des données 
                      pourtant fondamentales: si, une année, il fond davantage 
                      de neige qu'il n'en est tombé, on se retrouve devant 
                      un déséquilibre qui peut, à lui seul, 
                      provoquer une petite hausse du niveau des eaux mais 
                      qui n'est pas nécessairement attribuable au réchauffement 
                      de la planète. Dans leur étude, parue dans l'édition 
                      en ligne du 24 juin de la revue américaine Science, 
                      les chercheurs américains démontrent donc, 
                      à partir de ces données, qu'il y a effectivement 
                      un déséquilibre: la partie Est de la calotte 
                      glaciaire antarctique s'est épaissie, ayant gagné 
                      davantage de neige qu'elle n'en a perdu; à l'inverse, 
                      la partie Ouest, elle, s'est amincie. L'épaississement 
                      de l'Est est d'à peine 1,8 centimètre par 
                      année, mais multiplié par plusieurs centaines 
                      de kilomètres carrés, cela permet, calculent 
                      les auteurs, de ralentir la hausse du niveau des mers d'environ 
                      0,12 millimètre par an. Autrement dit, l'épaississement 
                      de l'Est n'est pas suffisant pour complètement empêcher 
                      une hausse générale du niveau des mers. Mais 
                      il pourrait, à long terme, contrecarrer l'impact 
                      dévastateur de la fonte des glaces du Groenland. 
                       Concrètement, cette nouvelle 
                      étude ne permet aucunement de dire dans combien d'années 
                      Venise se retrouvera noyée. Mais pour les climatologues 
                      et les océanographes, il s'agit d'importantes données 
                      pour dresser un portrait de plus en plus complet des âges 
                      à venir.   Capsule 
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