
Le 6 février 2006

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L'Afrique vaincra-t-elle le sida?
(Agence Science-Presse) - La prévalence
du sida diminue au Zimbabwe. Finalement. Première
bonne nouvelle sur ce front depuis longtemps. C'est également
la première réduction depuis longtemps qui
puisse être clairement associée à un
changement de comportement.
Au cours des années, sida et Afrique
ont plutôt enfilé les mauvaises nouvelles.
Contient oublié des grandes compagnies pharmaceutiques,
qui ont à présent les moyens de soigner mais
ne les donnent pas à des populations trop pauvres.
Maladie dont tous les médias parlaient tant qu'elle
frappait les pays du Nord.
Dans quelques pays d'Afrique, la prévalence
du sida a atteint depuis longtemps des niveaux catastrophiques:
le cinquième, voire plus du quart des jeunes hommes,
sont atteints. C'est littéralement une société
qui est décapitée. Et ce sont là des
chiffres qui resurgissent d'année en année,
plus désespérants que jamais. Or, dans une
étude
publiée dans la dernière édition de
la revue américaine Science, une équipe
d'épidémiologistes de Grande-Bretagne, d'Afrique
du Sud et du Zimbabwe, fait état d'une diminution
de la prévalence du sida chez les adultes du Zimbabwe,
de 23 à 20,7% entre 1998 et 2003.
Plus important est le fait que les auteurs
mettent en parallèle cette baisse avec un vaste effort
entrepris par le gouvernement zimbabwéen pour modifier
les comportements sexuels et les attitudes sociales: retarder
l'âge de la première relation sexuelle, limiter
le nombre de partenaires, et surtout limiter les relations
non-protégées.
S'il s'agit vraiment d'un changement d'attitude
salutaire, celui-ci s'étendra-t-il aux autres pays
semblablement touchés? Déjà, il y a
quelques années que l'Ouganda est cité en
exemple comme un pionnier en la matière: un pays
dont les dirigeants n'ont pas eu peur d'attaquer les tabous
sociaux pour attaquer du même coup cette maladie.
Des données qui restent à confirmer
ont fait plus récemment état d'un léger
déclin de la prévalence du sida au Burkina
Faso, au Kenya et au Cambodge.
Mais que ce soit le début d'un succès
ou pas, il reste du chemin à faire. En 2005, quelque
5 millions de nouveaux cas ont été signalés
en Afrique, une hausse par rapport à l'année
précédente.
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