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Alerte aux oiseaux
(ASP) - L'usage de plants que l'on a modifiés génétiquement
pour tolérer les herbicides pourrait avoir pour conséquence,
dans
certaines régions, de réduire les populations d'oiseaux.
Mais attention, la conclusion est plus tordue qu'elle en a
l'air. Ces oiseaux ne seraient pas tués par un gène
modifié. Ils seraient tués parce que, là
où les herbicides seraient employés en plus grande
quantité, c'est-à-dire là où il y
a davantage de mauvaises herbes, la diminution radicale de ces
mauvaises herbes -jusqu'à 90%- réduirait
pratiquement à néant les sources de nourriture
des oiseaux. Et ceux-ci mourront donc de faim.
Cette conclusion se dégage d'un modèle mathématique
simulant la croissance de mauvaises herbes au sein d'un champ,
avec puis sans plants génétiquement modifiés.
La simulation a été menée à l'Université
d'East Anglia (Angleterre).
Si cette simulation est exacte, cela entraîne
le débat considérablement plus loin qu'aux
seuls OGM: cela signifie que les effets de l'épandage
d'herbicides sur les oiseaux ont eux aussi été
sous-estimés au cours des dernières décennies.
Les écologistes n'ont pas manqué de rappeler cette
semaine, après la parution de cette étude
"mathématique" dans la revue Science,
que selon les estimations les plus pessimistes, certaines populations
d'oiseaux, dans certaines régions de la Grande-Bretagne,
auraient dégringolé de 90%. Et cela signifie aussi
que toute étude sur les effets des OGM dans un champ devrait
être menée à plus grande échelle que
ce qui est fait jusqu'ici, puisque son impact variera suivant
que le champ en question contient beaucoup ou peu de mauvaises
herbes. "Les expériences sur le terrain seront très
utiles, mais ne nous diront pas ce qui arrivera aux oiseaux",
renchérit l'un des auteurs de l'étude, le Dr Andrew
Watkinson. Lequel n'exclut pas non plus la possibilité
que les oiseaux de sa simulation ne soient pas morts, mais qu'une
partie d'entre eux ait tout simplement déménagé
vers des champs plus hospitaliers...
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