| Semaine du 4 septembre 2000 |  |
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Retour au sommaire des capsules (ASP) - De plus en plus près. Comme deux amoureux qui s'apprivoisent, Near et Eros se rapprochent de plus en plus. Et Eros révèle ses charmes, à travers les dizaines de milliers de gros plans qui ont été pris d'elle. Il y a maintenant sept mois -depuis la Saint-Valentin, en fait- que la sonde américaine NEAR (Near Earth Asteroid RendezVous, ou Rendez-vous avec un astéroïde voisin de la Terre) s'est mise en orbite autour de ce caillou cosmique d'à peine 31 kilomètres de long, dont la forme rappelle une patate. Un caillou insignifiant, sans grand intérêt pour les géologues, mais qui a été scruté de plus près que ne l'avait jamais été un astéroïde. Et depuis sept mois, NEAR resserre petit à petit son orbite, renvoyant vers la Terre des photos de plus en plus précises d'Eros. D'ici peu, on pourra distinguer sur sa surface parsemée de cratères des détails de l'ordre du centimètre. Ce qui représente un exploit, considérant que jusqu'à l'an dernier, Eros n'était, dans les encyclopédies astronomiques, qu'un vague point de lumière. Cette précision accrue s'accompagne de quelques nouveaux mystères. D'abord, le nombre étonnamment élevé de grosses pierres, de la taille d'une maison : il pourrait y en avoir un million, ce qui est, toutes proportions gardées, plus élevé que sur la Lune. Ensuite, les couleurs: on distingue des taches plus claires dans deux cratères, comme si l'intérieur de l'astéroïde contenait un matériau différent de l'extérieur -alors que les données récoltées par la sonde jusqu'ici suggèrent plutôt que la composition minérale est la même partout. Les scientifiques ont encore quelques mois devant eux pour trouver réponses à ces questions: si tout va bien, NEAR devrait achever son ultime spirale en février 2001, en allant s'écraser contre Eros. Une ultime étreinte amoureuse, en somme. Retour au sommaire des capsules
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