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OGM: les scientifiques devraient descendre dans
la rue
(ASP) - Les aliments transgéniques ne provoquent pas
seulement un malaise chez les consommateurs. Ils en provoquent
également un chez beaucoup de scientifiques, qui se rendent
compte, une fois de plus, à quel point ils sont parfois
déconnectés des débats publics. A quel point,
à trop avoir le nez collé sur leurs microscopes,
ils en perdent de vue qu'une de leurs tâches pourrait être
d'informer, d'éduquer.
Derek Burke, qui signait à ce sujet, la semaine dernière,
un long
commentaire (nécessite un abonnement
pour être lu) dans la revue britannique Nature,
n'est pas le premier scientifique à affirmer cela, mais
il est le premier à le faire depuis une tribune aussi
prestigieuse. Pour cet ancien présidsent du Comité
aviseur de Grande-Bretagne sur les nouveaux aliments, et ancien
vice-chancelier d'université, si les scientifiques ne
s'impliquent pas davantage dans les débats publics -qu'il
s'agisse des OGM ou de toute autre question de ce type- "la
science va devenir de plus en plus marginalisée".
"Je crois que nous, scientifiques, devons devenir beaucoup
plus sophistiqués dans notre relation avec le public,
notre réponse aux groupes de pression et tout spécialement,
nos relations avec les médias."
"Tout d'abord, nous ne devons pas présumer que
lorsque nous expliquons ce que nous faisons, le public sera toujours
d'accord avec nous." Un conseil qui apparaîtra évident
à certains, mais qui est loin de l'être pour un
individu qui ne connaît dans sa vie professionnelle que
les discussions hautement rationnelles où les arguments
les plus rigoureux finissent nécessairement par l'emporter.
Un débat comme celui sur les OGM n'a rien de tel: jusqu'ici,
il a au contraire eu tendance à être peinturé
tout en blanc ou tout en noir. Ou alors, il a pris des tangentes
qui, du point de vue des scientifiques, sont choquantes -comme
l'appui médiatique accordé l'an dernier aux déclarations
d'Arpad Pusztai- mais qui, du point de vue du profane, se défendent
très bien.
"La tendance naturelle des chercheurs académiques,
conclut Derek Burke, a été de commenter, mais de
ne pas s'impliquer directement dans la controverse publique.
Ceci ne suffit plus."
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