En manchette cette semaine:
La cellule qui pourrait vous sauver
la vie
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
A lire aussi:
Capsules québécoises
Retour à
la page d'accueil
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Retour
au sommaire des capsules
Quand un président se mêle de sida
(suite)
(ASP) - Ou pourquoi la science risque d'avoir bien du mal
à gagner contre un Thabo Mbeki: parce que celui-ci, ci-devant
Président de l'Afrique du Sud, propose des solution simples,
tandis que la science n'a que des réponses compliquées
à offrir. C'est
en gros le constat désabusé que publie le Washington
Post à propos de la controverse qui secoue l'Afrique
du Sud, depuis que son président, il y a quelques
semaines (voir nos capsules du 15 mai
et du 1er mai) a déclaré
tout haut que le sida n'avait, à son avis, rien à
voir avec le virus VIH. Et qu'il a pris des moyens pour que cette
hypothèse marginale prenne de l'importance chez lui. Cela,
au moment où l'Afrique du Sud est décimée
par une montée en puissance du sida, et qu'elle aurait
au contraire besoin de toute l'aide que la médecine moderne
peut lui apporter.
Le gouvernement sud-africain, en effet, a longuement hésité,
et hésite encore, à dépenser beaucoup d'argent
sur un médicament comme l'AZT -pourtant le seul médicament,
à l'heure actuelle, dont une certaine efficacité
contre le sida ait été démontrée.
Mais les "anti-VIH", eux, sont convaincus que l'AZT
représente une dépense inutile...
Coïncidence, dont on ignore encore si elle sera bénéfique
ou pas, le prochain congrès mondial sur le sida, en juillet,
a justement lieu en Afrique du Sud. Devant l'attitude du président
sud-africain, qui a envoyé une lettre de plusieurs pages
à quelques chefs d'Etat étrangers de même
au secrétaire général de l'ONU, les enjoignant
à repenser leurs positions "pro-VIH", certains
scientifiques ont carrément menacé de boycotter
ce congrès. Il faut dire que, de leur point de vue, voir
une commission sanitaire sud-africaine être composée
de "pro" et de "contre" VIH constitue la
résurrection d'un débat qu'ils croyaient enterrés
depuis 15 ans: il était en effet justifié, dans
les années 80, de remettre en doute l'association entre
le virus VIH et le sida. C'était avant les tests viraux,
avant les études cliniques sur les médicaments
comme l'AZT, avant que des centaines d'articles savants aient
dûment identifié et décrit la nature du virus
VIH, la manière dont il s'introduit dans une cellule saine,
la façon dont il peut demeurer "endormi" pendant
des années, etc. Comme le rappelle toutefois le Washington
Post, ce n'est pas en boycottant que les scientifiques convaincront
les irréductibles: c'est en reprenant le débat,
même si, de leur point de vue, il a été 1000
fois mené.
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine
dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner
la source... et un hyperlien nous ferait bien plaisir!
|