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Il est temps de repenser la politique de la Nasa
(ASP) - Mars Climate Orbiter qui s'écrase à
cause d'une stupide erreur humaine;
les navettes spatiales clouées
au sol depuis trois mois en raison d'un problème de
fils électriques ; quatre fusées qui explosent
au décollage, en 1999 ; et à présent, non
seulement Mars Polar Lander ne répond plus, mais en plus,
les deux mini-sondes qui l'accompagnaient sont elles aussi réduites
au silence.
La Nasa fait peut-être face à son plus grand
défi depuis la catastrophe de la navette Challenger, en
1986 : sa politique du " faire plus avec le moins cher possible
" la conduit-elle inévitablement vers des échecs
à répétition ? Et même s'il devait
s'avérer qu'un échec comme celui-là n'est
pas si grave, compte tenu des coûts réduits, les
dommages infligés à la réputation de l'agence
spatiale sont-ils, eux, réparables?
Ce n'est pas qu'une simple question d'orgueil. La réputation
de la Nasa, c'est ce sur quoi reposent une partie des budgets
qui lui sont alloués par le gouvernement, l'appui du public,
et l'intérêt des médias. Si elle commence
à donner l'image d'une agence dont le degré de
fiabilité ne dépasse guère celui des Russes,
alors c'est son avenir même qui est en jeu.
Certains ingénieurs avaient tiré la sonnette
d'alarme depuis des semaines. Le terrain où devait se
poser Mars Polar Lander semblait plus accidenté que prévu.
Les moteurs servant à ralentir sa descente auraient été
conçus suivant une formule nouvelle. Dans tous les cas,
même si Polar Lander devait ressusciter cette semaine,
il n'en demeure pas moins que, dans des circonstances plus favorables,
il n'aurait jamais dû demeurer muet aussi longtemps.
Certes, derrière la politique de la Nasa, faire mieux
avec moins, il y a cette évidence : Polar Lander sera
suivie, dans deux ans, par deux autres sondes, et par deux autres
deux ans plus tard, et ainsi de suite jusqu'en 2007. Une perte
est donc moins dramatique que s'il n'y avait qu'un lancement
tous les 20 ans.
Mais cette semaine, cette " évidence " ne semblera
plus aussi évidente, lorsque le contribuable demandera
tout haut où sont passés les 400 millions de dollars
qu'ont coûté Mars Climate Orbiter et Mars Polar
Lander.
La Nasa remplit peut-être le deuxième objectif,
" moins cher ", mais au détriment du premier
-"meilleur".
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