| Semaine du 6 décembre 1999 |  |
|
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Le gros problème de la grippe -à ne pas confondre avec le rhume- c'est qu'elle est une championne de l'adaptation : elle change d'année en année. D'où les vaccins qui, dans les pays les plus nordiques, ressortent des tiroirs chaque année, légèrement différents de ceux des années précédentes. Pour les concevoir, les experts suivent l'évolution du virus d'une fois à l'autre, tentent de prédire ses mutations et adaptent les vaccins en conséquence. Mais une partie de ce jeu du chat et de la souris est basé la bonne vieille méthode des essais et erreurs. Selon deux articles parus dans la dernière édition de la revue Science, il pourrait bientôt y avoir une méthode plus fiable pour prédire l'évolution de la version " A " de ce virus, moins bien connu sous le nom d'influenza. Une méthode basée sur l'arbre généalogique du virus d'aujourd'hui, en remontant d'une dizaine d'années en arrière. En effectuant cet exercice à rebours (par exemple, en se plaçant dans la position d'un chercheur de 1990 qui aurait évalué les versions " années 80 " du virus), les chercheurs affirment être parvenus à viser juste neuf fois sur onze. " C'est la première fois, explique à la BBC Walter Fich, de l'Université de Californie, qu'une étude évolutionnaire est utilisée pour identifier quelles souches sont les plus susceptibles de survivre. " Il faut noter que même si cette méthode doit s'imposer, dans le meilleur des cas, ce ne sera pas une victoire définitive contre la grippe. Les chercheurs pourront prendre une longueur d'avance sur elle -et les autorités médicales pourront entreposer des réserves de vaccins mieux " ciblés "- mais certainement pas l'éradiquer. Ca, ce sera pour un prochain siècle. Retour au sommaire des capsules
|
