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Les mystères de l'anti-matière
(ASP) - "Un résultat étonnant et totalement inattendu",
déclare le professeur Val Fitch, de l'Université Princeton:
la
matière et l'anti-matière ne seraient pas, après tout,
de simples soeurs jumelles, de banales "images-miroir" de
l'autre.
Ces résultats proviennent de l'accélérateur de particules
du Fermilab, près de Chicago, et l'excitation des physiciens est
liée au fait que ces résultats pourraient expliquer rien de
moins qu'un des mystères du Big Bang: alors que matière et
anti-matière ont dû être en quantité équivalente
au commencement, l'anti-matière semble aujourd'hui disparue. Or,
le fait de prouver que l'anti-matière est légèrement
différente de la matière, et non pas son simple reflet, permettrait
d'expliquer ce mystère. Et c'est le pas que l'équipe américano-japonaise
affirme avoir franchi: de l'observation des "comportements" de
particules appelées les mesons-B, ils ont déduit qu'une "assymétrie"
devait régner à l'aube de l'Univers, laquelle aurait conduit
à la destruction de pratiquement toute l'anti-matière par
la matière.
L'île qui rétrécit
(ASP) - Ce n'est plus seulement la calotte glaciaire antarctique -le
Pôle Sud- qui diminue: le Groenland aussi, s'il faut en croire les
mesures prises par une équipe financée par la Nasa et dont
les résultats
viennent d'être publiés dans Science. "Cela diminue
probablement plus vite que par le passé, spécule William Krabill,
directeur du projet. Pas de quoi s'inquiéter pour l'instant, mais
de quoi inquiéter sérieusement nos enfants si le phénomène
se poursuit à ce rythme.
Les mesures prises entre 1993 et 1998 montrent trois zones, dans le Sud,
où le rétrécissement est de l'ordre de plus de 10 centimètres
par an, et au moins une autre, dans l'Est, où la baisse atteint jusqu'à
un mètre par an. Ce qu'on ignore, ajoute Science, c'est si les dimensions
totales de la calotte augmentent ou diminuent: le fait qu'elle diminue en
hauteur n'est en effet pas nécessairement la preuve que quelque chose
est en train de fondre là-dessous, mais pourrait plutôt signifier
un "débalancement" ou un "réajustement"
de l'ensemble de la calotte.
Cette calotte glaciaire de plus de 3 km d'épaisseur qui recouvre
l'immense île du Groenland, agit
comme un gigantesque cube de glace qui refroidit l'atmosphère
terrestre -sa diminution pourrait donc être une conséquence
logique du réchauffement global.
La faille de Los Angeles
(ASP) - Une
gigantesque faille, directement sous Los Angeles, de nature à provoquer
des tremblements de terre dévastateurs: c'est la découverte
que viennent seulement de faire des géologues, à partir de
données accumulées au fil des ans -et jalousement gardées
par des compagnies d'exploitation pétrolière. L'existence
d'une telle faille faisait l'objet de spéculations depuis des années
mais n'avait jamais pu être démontrée.
Cette découverte signifie que Los Angeles est bien plus menacée
par une telle faille que par celle de San Andreas, qui passe à 100
km à l'est de la ville. Et mieux encore, les experts admettent qu'il
pourrait exister plus d'une de ces failles passant directement sous la cité...
La navette privée
(ASP) - Un prototype de la première navette privée entièrement
réutilisable, le Roton, a été présenté
à la base aérienne d'Edwards, en Californie. Grand cône
de près de 20 mètres de haut, le Roton est surmonté
d'un rotor de quatre hélices; l'appareil devrait effectuer ses premières
missions commerciales en 2001. Piloté par deux personnes, le Roton
pourrait aller mettre des satellites commerciaux sur orbite basse. Il fonctionnera
au kérosène, un carburant moins cher que le mélange
hydrogène-oxygène liquide consommé par les navettes
de la NASA. L'appareil doit décoller et atterrir en seul morceau,
comme un avion. "Si ce projet réussit, il ouvrira la frontière
de l'espace non seulement aux astronautes mais aussi à des passagers",
a estimé Rick Tumlinson, président de la Space Frontier Foundation.
Fraude? Quelle fraude?
(ASP) - Quelle
ampleur a la fraude scientifique? C'est la difficile question que pose
la revue Nature dans sa dernière édition. Et à
laquelle elle n'apporte pas vraiment de réponse, mais énumère
plutôt les mesures prises ici et là. La fraude n'est plus le
fait de quelques esprits dérangés, souligne la revue britannique:
depuis 10 à 20 ans, avec la compétition accrue entre les laboratoires,
les pressions des organismes subventionnaires et la présence d'expériences
de plus en plus difficiles à reproduire, les fraudes et autres inconduites
sont devenues moins marginale. Et ce qui ne facilite pas les choses, "souvent,
la motivation n'est pas seulement de falsifier les résultats mais
de tourner les coins ronds afin d'arriver à une conclusion que le
fraudeur croit être vraie".
Les organismes de recherche européens ont été plus
lents que leurs compères américains à réagir,
mais cela leur permet maintenant d'éviter les ornières auxquelles
se sont heurtés les Américains -par exemple, des enquêtes
qui s'étendent sur des années. Les
revues savantes s'interrogent elles aussi sur la manière de réagir
-ou de prévenir.
Certains y voient un problème majeur, d'autres un problème
dont l'importance a été démesurément grossie
à cause de quelques cas spectaculaires. Le nombre de cas d'inconduites
connus est infime, à côté de l'immense production scientifique,
mais d'un autre côté, on peut présumer que plusieurs
cas de fraudes connus ne font pas de bruit à l'extérieur du
centre de recherche ou de la faculté universitaire.
Tout le monde s'entend pour dire que la prévention doit être
une priorité, mais en-dehors d'initiatives étoffées
(notamment, au Danemark avec son Comité sur la malhonnêteté
scientifique, ou en Norvège), il faudra sans doute des années
avant d'en arriver à un consensus international.
Quand la science se mêle de politique
(ASP) - Une décision de la Société française
de physique (SFP) a déclenché une vive dispute au sein de
cette communauté d'experts: la décision de remettre en question
la remise d'un prix à un éminent chercheur israélien,
prix qui porte le nom d'un scientifique... libanais. L'opposition est en
fait née au Liban, et c'est à la lumière de cette opposition
virulente que certains physiciens français ont demandé que
soit renvoyée aux calendes grecques la remise de cette Médaille
Rammal 1998 au physicien Daniel Amit. Le jury avait rendu sa décision
en octobre dernier; le comité de direction de la SFP a décidé
le mois dernier de renverser cette décision, et de ne pas attribuer
de prix pour l'année 1998.
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