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Décodée mais mystérieuse
(ASP) - Des chercheurs ont peut-être enfin réussi à
décoder le virus de la grippe espagnole, mais celle-ci reste tout
aussi mystérieuse. Quatre-vingts ans après avoir surgi de
nulle part et tué plus de 20 millions de personnes en moins de six
mois, cette souche virulente -le mot est faible- du virus de l'influenza,
ou grippe, demeure encore une énigme.
Des fragments de son bagage génétique ont été
retirés il y a deux ans d'un cadavre enterré en 1918 dans
le sol gelé en permanence de l'Alaska -condition indispensable au
maintien en bon état de ce virus. Mais entre un fragment "en
bon état" et une reconstitution de l'ADN, il y avait une marge...
que les experts de l'Institut de pathologie des Forces armées, à
Washington, viennent
d'annoncer avoir franchi: pour la première fois, on peut inscrire
dans les livres de biologie la première séquence de base complète
d'un gène de ce virus. D'un point de vue de biologiste, c'est un
immense pas en avant. Mais d'un point de vue de médecin, on n'a pas
avancé d'un poil: pourquoi cette grippe a-t-elle frappé avec
une telle vigueur? Qu'avait-il de si particulier en elle? Et surtout: pourrait-elle
-elle ou une de ses proches cousines- ressurgir un de ces jours?
Mes deux mères!
(ASP) - Le petit Alessandro, né le 2 mars à Turin, en Italie,
aura un arbre généalogique bien particulier. Il s'agit du
premier enfant européen... à deux mamans! (pour le premier
cas mondial, voir notre manchette du 19 octobre)
L'enfant a été conçu depuis un ovule que l'on a modifié
en y introduisant le cytoplasme (la partie de la cellule en-dehors du noyau)
appartenant à l'ovule d'une autre femme. L'ovule a ensuite été
fécondé en laboratoire (in vitro) par un spermatozoïde.
Techniquement, l'enfant a donc deux mères puisque l'ovule dont il
est issu contient du matériel génétique de deux femmes.
L'enfant pesait 3,5 kilos à la naissance et était en très
bonne santé, rapporte le Dr Alessandro Di Gregorio qui a mis au point
cette technique de fécondation. Eh oui: l'enfant porte le prénom
Alessandro en l'honneur du médecin...
La bactérie tueuse de bactéries
(ASP) - Saviez-vous qu'il existe des bactéries qui n'hésitent
pas à recourir au meurtre de leurs proches cousins pour "éliminer
la compétition"? Un article paru dans l'édition de mars
de Nature Structural Biology décrit le travail des entérobactéries
-celles qui colonisent nos intestins, dont la plus connu est E. Coli- qui
produisent des toxines, appelées colicines, mortelles pour les autres
entérobactéries, ce qui leur permet d'être ensuite moins
nombreuses à se partager la nourriture.
Comment la bactérie qui émet ce poison peut-elle s'en tirer
indemne? Elle émet en même temps ce qu'on appelle une protéine
inhibitrice, qui rend le poison inactif, tant qu'il n'a pas été
relâché. C'est la structure de cet ensemble assez complexe
que viennent de décoder les chercheurs britanniques auteurs de cet
article. Une structure qui semble leur avoir réservé quelques
surprises: le mécanisme "extrêmement efficace" grâce
auquel la protéine bloque le poison pourrait bien être celui
qu'utilisent dans la nature d'autres "systèmes d'enzymes toxiques".
On se demande aussi s'il ne pourrait pas y avoir un lien avec le mécanisme
de "suicide des cellules" ou apoptose, une des bases de la vie
des mammifères -et de la nôtre.
Anti-diabète et anti-obésité
(ASP) - On n'en finit plus de trouver des gènes qui prédisposent
à ceci et à cela, mais il est plutôt rare qu'on en trouve
un
qui soit lié à deux maux, et non les moindres: le diabète
et l'obésité. Deux chercheurs québécois, Michel
L. Tremblay de l'Université McGill et Brian Kennedy, de la compagnie
Merck Frosst, ont en effet identifié un tel gène. Il leur
a fallu manipuler pendant trois ans bien des gènes et bien des souris,
avant d'en arriver à une famille de souris chez qui l'absence d'une
enzyme de ce gène permet à certains individus de manger littéralement
tout ce qu'ils veulent, sans souffrir de diabète ni gagner du poids.
L'étude est publiée dans
la dernière édition de la revue Science.
"En bloquant l'activité de cette enzyme, le sang des souris
devient beaucoup plus sensible au glucose, explique au Devoir le
biochimiste Michel L. Tremblay. On rêve évidemment d'appliquer
cette découverte aux humains, chez qui le diabète de type
II se développe surtout chez les personnes obèses -sans qu'on
sache trop pourquoi. On estime que plus de la moitié des Américains
souffrent de cette forme de diabète.
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