| Semaine du 10 janvier 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Les biologistes ont l'habitude de dire qu'on peut trouver un univers entier dans une flaque d'eau. Il suffit de lui donner un peu de temps, et cet univers finit par grouiller d'une vie active, polyvalente et, somme toute, très familière : à travers leur code génétique, leur ADN si vous préférez, ces bactéries ont des points communs avec nous, êtres humains, comme elles en ont avec tous les êtres vivants. Mais derrière tout ce qu'on raconte sur l'ADN depuis quelques années, décodage du génome humain en tête, on oublie que la vie n'a peut-être pas toujours été à base d'ADN. En fait, depuis une vingtaine d'années, de plus en plus d'éléments tendent à démontrer qu'à l'aube de l'histoire, c'est l'ARN, le petit cousin de l'ADN, qui aurait régné en maître. Alors qu'aujourd'hui, l'ARN est ce qu'on appelle le " messager ", celui qui est responsable de porter les " ordres " aux gènes, il y a 4 milliards d'années, il était peut-être celui qui donnait les ordres. Si ce monde a jamais existé, comment s'est effectuée la transition entre lui et nous? Par une molécule, une parmi beaucoup d'autres, mais une qui aurait survécu -sélection naturelle oblige- une molécule, appelée aujourd'hui ribozyme, capable d'accomplir ce que l'avenir attendait d'elle. C'est une molécule de ce genre que viennent de créer en laboratoire des chercheurs américains, et qui leur a valu une publication dans la très austère Nature Structural Biology. Une molécule qui, s'emballent les biologistes, pourrait être rien de moins que semblable à celle qui, il y a 4 milliards d'années, aurait été le premier maillon vers l'émergence de la vie sur notre planète. Retour au sommaire des capsules
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