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Lumière sur les ultra-violets
(ASP) - Si trop de Soleil peut, à la longue, causer
le cancer de la peau, c'est parce que les rayons ultra-violets
ont un effet dévastateur sur toutes les formes de vie.
Y compris chez les plantes, elles qui, pourtant, ont encore plus
besoin du Soleil que nous.
Quiconque a déjà vu les feuilles de sa plante
favorite jaunies par le Soleil le savait déjà.
Ce que moins de gens savent, c'est que les ultra-violets ont
un impact dévastateur qui s'étend jusqu'au bagage
génétique: ils peuvent nuire, chez nous comme chez
les plantes, aux gènes, et ainsi nuire au bon fonctionnement
d'un être vivant.
Mais ça, les biologistes, eux, le savaient déjà.
Ce qu'ils viennent d'apprendre par contre, grâce à
une étude
parue dans Nature, c'est que ces bouleversements des
gènes peuvent, chez les plantes, se transmettre à
la génération suivante. Autrement dit, les dégâts
causés par les rayons du Soleil ne font pas que jaunir
les feuilles. Ils peuvent perturber toute une population, et
leurs descendants avec eux. Et ça, à
l'heure où la couche d'ozone se rétrécit,
ce n'est pas une nouvelle à prendre à la légère...
Pour en arriver à cette conclusion inquiétante,
des scientifiques suisses et allemands de l'Institut Friedrich
Miescher de Basel (Suisse) ont exposé des plants de tabacs
et d'Arabidopsis (une plante à fleurs servant souvent
de "rat de laboratoire") à des doses élevées
des rayons ultra-violets de type B (rayons UV-B). Le taux de
mutations s'est avéré 14 fois plus élevé
chez les plantes soumises aux plus fortes doses d'UV-B. Des doses,
certes, supérieures à tout ce que les plantes pourraient
subir dans la nature. Mais cela démontre, selon les chercheurs,
que le nombre de mutations va augmenter à mesure que la
couche d'ozone diminuera.
Et puisqu'il s'agit de mutations qui se transmettront de génération
en génération, on fait peut-être face à
une perturbation à grande échelle de certaines
populations de végétaux. C'est un peu comme si
le génome des plantes était en train d'être
réécrit sous nos yeux, à mesure que les
années passent. Certains diront que ces expériences
ayant été menées en laboratoire, il faut
attendre de les avoir répétées dans un vrai
champ avant de crier au loup. Mais d'autres tirent déjà
la sonnette d'alarme. "Les événements observés
ici représentent peut-être la pointe d'un iceberg
de mutations", résume pour Nature Anne Britt,
de l'Université de Californie.
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