| Semaine du 10 juillet 2000 |  |
|
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Pendant qu'on se demande toujours si le virus égyptien West Nile a survécu à l'hiver new-yorkais, et en conséquence, si on risque de le voir se disperser dans tout l'Est de l'Amérique du Nord, une nouvelle étude signale aux médecins qu'ils devraient faire preuve d'encore plus de vigilance : deux personnes, un adolescent et un vieil homme, infectées par ce virus, ont présenté des symptômes qui avaient totalement échappé aux médecins. L'homme de 69 ans avait été conduit à l'hôpital, où il avait d'abord été diagnostiqué comme souffrant du syndrome de Guillain-Barre, qui provoque entre autres un affaiblissement progressif mais rapide des muscles. Après trois jours, il était incapable de respirer sans appareil. Le dixième jour, il était complètement paralysé. Il a fallu plusieurs semaines avant que la présence du virus West Nile ne soit révélée. Jamais, jusque-là, de tels symptômes n'avaient été associés à ce virus qui, avant l'an dernier, n'avait jamais été observé en Amérique. Le West Nile a tué, en quelques mois, cinq personnes dans la région de New York. Quant à l'enfant, ses symptômes incluaient une grande confusion et une incapacité à coordonner ses mouvements. Le virus est connu pour provoquer une inflammation du cerveau (l'encéphalite) pouvant entraîner aussi bien une attaque cardiaque que le coma, mais rien de tel ne s'est produit chez le garçon de 15 ans. En conclusion, écrivent les chercheurs dans l'édition du 11 juillet de la revue Neurology, ce virus venu d'ailleurs présente encore plus d'inconnues qu'on ne le croyait l'automne dernier, et devrait inciter le personnel hospitalier à la plus grande vigilance.
Retour au sommaire des capsules
|
