Semaine du 12 juin 2000

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Ont-ils vraiment voyagé plus vite que la lumière?


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Pour guérir le bébé, filmez-le

(ASP) - Placer une caméra dans la chambre d'hôpital d'un bébé pourrait être le meilleur remède pour l'empêcher de tomber malade. Ou plus précisément, pour empêcher que ses parents ne le rendent malade.

La suggestion vient de cinq médecins, qui viennent de pondre une étude sur la façon dont, justement, 41 caméras dans un hôpital d'Atlanta, sur une période de quatre ans, ont pris sur le fait 23 mères. Elles pouvaient tout aussi bien être en train d'injecter à leurs enfants de l'urine, de remplacer leurs pilules ou même de les étouffer pour les rendre encore plus malades.

Aussi étonnant que cela semble, ces mères souffrent d'une maladie bien connue des psychiatres, appelée le syndrome de Münchaussen par procuration, qui entraîne des parents à faire volontairement du mal à leur enfant pour attirer l'attention sur eux-mêmes. Selon les médecins, cette maladie mentale, bien que rare, conduirait à la mort de l'enfant dans 10% des cas. Mais dans le cas des enfants hospitalisés, le bilan pourrait être plus élevé, puisqu'en général, on considère qu'une mère et son enfant n'ont pas à être surveillés. D'où l'idée des caméras.

"Nous pensons qu'il est très important de poser ce diagnostic et de protéger les intérêts des enfants", déclare le Dr David Hall, du Centre de soins pour enfants d'Atlanta, co-auteur de l'étude publiée dans la dernière édition de la revue Pediatrics. L'étude révèle par ailleurs que les 23 mères étaient très habiles pour tromper les médecins. Onze d'entre elles travaillaient même dans un secteur ou l'autre des soins hospitaliers.

"Ces mères ont le sentiment qu'elles aident leur enfant", explique à CNN Gordon Harper, professeur de psychologie à l'Université Harvard, qui n'a pas participé à la recherche. Ce qui n'empêche pas certains groupes de contester le diagnostic du syndrome de Münchaussen par procuration, alléguant qu'il ne fait pas encore l'unanimité dans la communauté médicale et qu'il pourrait être utilisé, à tort, par un médecin incapable de diagnostiquer correctement un mal frappant un enfant.

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