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9300 ans, et le procès dure toujours
(ASP) - La saga juridique de l'homme de Kennewick se poursuit. L'armée
américaine doit jeter cette semaine des tonnes de pierres à
l'endroit où il fut découvert en 1990, après un
sommeil de 9300 ans. En vertu d'un traité sur le rapatriement des
corps d'Amérindiens, l'armée avait initialement l'intention
de remettre ce corps à la tribu des Umatilla, dans le Nord-Est de
l'Oregon. Mais des anthropologues s'y étaient opposés, arguant
que la découverte d'un squelette de cet âge était suffisamment
rare en Amérique du Nord pour que la science puisse avoir son mot
à dire. Des faits troublants entourent de plus ce squelette, que
plusieurs affirment être d'origine caucasienne -autrement dit, il
serait venu d'Europe, et non d'Asie. L'affaire s'est donc retrouvée
devant les tribunaux, et elle risque d'y être pour un bout de temps
encore.
Technologie russe, pas fiable? Allons donc!
(ASP) - Tandis que les rapports relatant des réparations
plus ou moins fructueuses sur Mir continuent de s'accumuler, semaines
après semaines, une nouvelle pour le moins inattendue arrive de Moscou:
une fusée russe a mis en orbite, avec succès, sept satellites...
américains.
La fusée Proton-K a en effet quitté le centre spatial de
Baïkonour, au Kazakhstan, dans la matinée du mardi 6 avril,
avec
à son bord sept satellites de télécommunication,
qui font partie du projet Iridium (72 satellites en tout), de la compagnie
Motorola, visant à créer un réseau international de
téléphonie cellulaire. Apparemment, Motorola n'avait que de
bons mots pour la technologie spatiale russe.
Histoire d'eau: la suite
(ASP) - Quand on vous disait que l'eau était un "matériau"
très répandu dans le cosmos (voir la manchette
du 9 mars): après la Lune, voici que des astronomes ont trouvé
de l'eau autour... des étoiles.
C'est l'exemple-type de ces travaux en astronomie dont on a du mal à
percevoir l'utilité: l'Agence spatiale européenne a annoncé
la semaine dernière que son satellite ISO (Infra-Red Space Observatory)
avait complété ses 28 mois d'observations du cosmos, des observations
un peu spéciales: dans l'infra-rouge, là où aucun "oeil"
n'est jamais allé. Observations qui lui ont permis de mettre le doigt
sur de nouvelles populations d'étoiles, et de détecter de
l'eau dans une foule d'endroits: les atmosphères de Saturne et d'une
de ses lunes, Titan, des nuages de poussière naviguant dans le vide
cosmique, et surtout, autour de nombreuses étoiles.
Pourquoi passer par l'infra-rouge? Parce que l'infra-rouge "permet
de traquer des régions froides et poussiéreuses de l'Univers
et de détecter la signature de différents matériaux
présents dans l'espace". Ainsi, une bonne partie de ce qui ne
brille pas -par exemple, une molécule d'eau, ou un grain de poussière-
peut être "vu" dans l'infra-rouge. C'est un peu comme si
un individu éteignait toutes les lumières et bloquait toutes
les fenêtres chez lui... pour découvrir, à sa grande
surprise, que les murs, les plafonds et les meubles émettent une
luminosité.
Mais au-delà de cette luminosité -qu'on appelle la "radiation
fossile"- il y a donc l'eau qui fascine. ISO, ont
rappelé à CNN les experts européens, nous confirme
que l'eau est un "matériau" tellement facile à produire
pour la Nature, qu'on le retrouve dans les endroits les plus inattendus.
Qui sait si, parmi ces multiples endroits, il n'y aurait pas une gentille
petite planète, bien hospitalière...
Le visage de Mars ne baisse pas les bras
(ASP) - Les chasseurs d'extra-terrestres l'ont appris la semaine dernière
(voir capsule du 6 avril) avec grand chagrin:
il n'y a pas de "mystérieux visage" sur Mars -pire encore:
la formation géologique photographiée par la sonde Mars Global
Surveyor ne ressemble même pas à un visage!
L'affaire était née d'une photo -une seule- prise en 1976
par la sonde américaine Viking, alors en orbite de Mars: à
l'agrandissement, apparaissait une formation à demi-obscure, qui
ressemblait étrangement à un visage humain -un demi-visage.
Il n'en fallait pas plus à des milliers d'amateurs pour y voir "la"
preuve du passage d'une civilisation extra-terrestre. Il fallait donc être
naïf pour s'imaginer qu'ils baisseraient les bras. A ce titre, un survol
de ce qui s'est écrit
depuis le 5 avril sur les forums de discussion constitue une fascinante
plongée dans la crédulité. La théorie du complot
a toujours la cote. Pour un de ses plus ardents défenseurs, Richard
Hoadgland, "l'image semble avoir été délibérément
surexposée (de sorte) que vous ne pouvez pas analyser ce qui s'y
trouve".
Dès 1985, le Skeptical Inquirer publiait une
étude détaillée sur cette insatiable soif à
voir des images là où il n'y a que du très banal.
Saviez-vous qu'il fut un temps où les amateurs d'OVNI étaient
convaincus que des astronomes avaient observé, dans le plus grand
secret, des édifices sur la Lune? Curieusement, ces histoires sont
disparues le jour où les astronautes ont renvoyé les premières
images en direct de notre astre mort...
El Nino contre les astronomes
(ASP) - El Nino, un bouc émissaire? Allons donc! N'allez pas dire
cela aux astronomes qui, depuis quelques semaines, le pointent du doigt
comme le
responsable de leurs piètres observations du ciel tout au long
de l'hiver. Il faut dire que le ciel a été particulièrement
couvert au-dessus des régions montagneuses où se trouvent
aujourd'hui les plus grands observatoires de la planète: le Sud-Ouest
des Etats-Unis et le Chili. Par contre, à Hawaii, résidence
de l'observatoire France-Canada-Etats-Unis, on ne voit pas de quoi se plaignent
les collègues, puisqu'on a eu droit à un temps exceptionnellement
dégagé -et il paraît que c'est aussi grâce à
El Nino. C'est qu'il a le dos large, ce petit...
A l'assaut du Soleil
(ASP) - Un satellite qui devrait permettre d'en apprendre un peu plus
sur l'activité de notre Soleil -qui peut, lorsqu'elle est à
son plus fort, mettre en danger les astronautes ou provoquer des pannes
de courant dans les régions nordiques- a
été lancé la semaine dernière par la Nasa.
Sous le peu attirant nom de Transition Region and Coronal Explorer -ou,
si vous préférez, Trace- cet engin de 39 millions$ et de près
de 1000 kg observera le Soleil pendant un an, et tentera de confirmer les
théories suivant lesquelles il existe un lien entre ses champs magnétiques
et le réchauffement de sa couronne.
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