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A quoi bon le sexe?
(ASP) - La chose a été soulevée il y a quelques
semaines, mais elle mérite de l'être encore, parce qu'elle
ne vous est sûrement pas entrée dans la tête: l'utilité
du sexe n'est pas évidente.
D'un point de biologiste, s'entend. C'est qu'il fut un temps, dans les
premiers âges de la Terre, où tout ce qui était vivant
se reproduisait en se divisant soi-même. Et puis, un jour, quelqu'un
inventa la sexualité. Sans qu'on sache trop pourquoi. Et surtout,
sans même qu'on soit sûr que cette "méthode"
de reproduction soit plus efficace que l'autre.
Le sujet étant intriguant -c'est le moins qu'on puisse dire- des
chercheurs de l'Université d'Edimbourg, en Ecosse, ont passé
des années à étudier sous tous les angles le ver C.
elegans -une bestiole de quelques millimètres de long- et le fruit
de leurs cogitations, que publie cette semaine Science, est clair:
la
sexualité n'a rien à voir avec l'amour -sûrement
pas une surprise, pour le ver- mais tout avec le fait de brasser les cartes
génétiques -ce qui diminue les risques qu'une "mauvaise"
mutation de l'un des parents ne soit tansmise aux enfants.
En fait, ce qu'affirment nos trois Ecossais, c'est qu'on avait jusqu'ici
grandement sous-estimé ce brassage de cartes: en introduisant des
mutations dans les gènes de leurs vers d'une génération
à l'autre, ils se sont rendu compte que 97% des mutations avaient
des effets trop infimes pour être observés avec les méthodes
employées jusqu'ici. Résultat: les cartes sont encore plus
"brassées" qu'on ne l'imaginait, ce qui signifie que la
reproduction par le sexe introduit une légion de mutations "cachées"
qui s'accumulent dans le bagage génétique du ver, et lui font
autant d'armes susceptibles de servir le jour où, par exemple, son
habitat sera bouleversé -catastrophe naturelle, changement climatique,
etc. Ses chances de survie seront plus grandes, parce qu'il contient en
lui davantage de mutations susceptibles de servir que s'il s'était
contenté de se reproduire, comme ses lointains ancêtres, en
se divisant.
Pensez-y, la prochaine fois que vous...
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