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Petit bout de chromosome contre gros cancer
(ASP) - Un humble mécanisme caché au coeur de
nos cellules est bel et bien lié au cancer, mais pas de
la façon dont les chercheurs le croyaient. Il semble en
effet que les télomères, ces structures qui, au
bout de chaque chromosome, empêchent ceux-ci de se dégrader,
favorisent la croissance du cancer lorsqu'elles tombent en panne.
Pour les spécialistes de la chose, c'est un virage,
puisque si on avait effectivement constaté qu'un lien
unit la télomérase -l'enzyme produite par les télomères-
et le cancer, on croyait que ce lien allait dans l'autre sens.
On soupçonnait la télomérase de contenir
une clef permettant de ralentir la progression du cancer. Or,
c'est plutôt le contraire : cette enzyme qui "répare"
l'extrémité de nos chromosomes se met parfois à
fonctionner au ralenti -et c'est alors que le cancer peut se
développer.
Il faut se rappeler que ce sont les chromosomes qui abritent
nos gènes. Il faut aussi se rappeler que ce sont souvent
des gènes défectueux, ou endommagés, qui
peuvent entraîner le cancer. Par conséquent, rien
de plus logique que de constater que si les chromosomes commencent
à se dégrader (par exemple, si les télomères
ne font plus leur boulot), un cancer a davantage de chances de
se développer.
Selon ce qu'écrivent dans
la dernière édition de la revue Nature
Ronald dePinho et ses collègues de l'École de médecine
de l'Université Harvard, ce sont des tests sur des souris
qui leur ont permis de faire cette découverte. Les chercheurs
ont élevé successivement plusieurs générations
de souris "en manque" à la fois de télomérase
et d'un gène qui, normalement, limite les dégâts
subis par les autres gènes, le p53. Ces souris-là
se sont révélées plus souvent atteintes
d'un cancer que les autres.
La solution résiderait-elle donc dans une "injection"
de télomérase pour pallier au manque? La recherche
ne s'est pas rendue jusque-là, et l'aurait-elle fait,
qu'elle se serait heurtée à des limites: la constitution
des télomères des souris et de nous diffère,
même si les mécanismes sont les mêmes. Mais
les experts en cancer ont déjà applaudi à
cette recherche, qui obligera à déplacer les microscopes
vers la télomérase, au cours des prochaines années.
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