| Semaine du 15 mai 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Le virus ILoveYou, demandions-nous la semaine dernière, a-t-il causé pour un milliard, deux milliards, dix milliards de dollars de dégâts? Et d'abord, comment peuvent-ils le savoir? Réponse : ils n'en savent rien. Après quelques jours, le total, dans beaucoup de médias, s'est stabilisé à très exactement 6,7 milliards de dollars de dommages. Le résultat d'un consensus? Que non. Ce chiffre, qui a fait plusieurs fois le tour du monde, a pour origine une et une seule source : un vague bureau d'avocats californien qui se présente comme expert-conseil en informatique. Autant les vendeurs de logiciels anti-virus que les médias ont cité ad nauseam cette firme, Computer Economics, lui fournissant ainsi une publicité monstre. C'est elle qui a estimé que 45 millions d'internautes auraient reçu le virus, et c'est à partir de ce chiffre qu'ont été évalués les dégâts. Le problème, c'est que sa façon de calculer les utilisateurs "infectés", et par voie de conséquence, les dégâts, est "étrange", relève Libération. En d'autres termes, la méthodologie semble avoir des trous. Par exemple, la firme choisit de calculer 125 dollars de dégâts pour chaque usager ayant reçu le virus... mais ne l'ayant pas ouvert. Or, ces internautes prudents représenteraient tout de même, selon d'autres estimations, 83% des 45 millions d'internautes soi-disant "infectés". S'il fallait donc prendre nos six milliards et demi de dollars de dégâts, et en soustraire 83%, voilà une facture qui prendrait soudain une tout autre signification... Retour au sommaire des capsules Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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