| Semaine du 15 novembre 1999 |  |
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules La science en Russie (ou ce qui en reste) (ASP) - C'est un euphémisme que de dire que la science a souffert en Russie depuis l'effondrement de l'Union Soviétique: la recherche scientifique russe est carrément en voie de disparition. Les scientifiques de renom sont partis, ou vieillissants, les étudiants-chercheurs n'ont plus les ressources pour mener des travaux susceptibles de concurrencer ce qui se fait ailleurs, et même l'état de l'enseignement des sciences laisse à désirer. Le bilan que tracent pour Science deux analystes, un russe et un américain, est désespérant: au début des années 80, l'URSS abritait la plus grande communauté de scientifiques et d'ingénieurs de la planète, surpassant les Etats-Unis par 10 à 30%. Aujourd'hui, plus de la moitié ont quitté, pour d'autres cieux ou d'autres carrières. Et parmi ceux qui restent, beaucoup sont forcés d'aller chercher des emplois à mi-temps n'ayant rien à voir avec la science. Des réformes ont été engagées: la tradition des comités chargés de réviser avant publication s'est imposée; plusieurs nouvelles universités non-gouvernementales sont apparues depuis 1993; mais il n'est pas difficile de deviner qu'elles ne profitent qu'aux membres de la nouvelle bourgeoisie; et quand bien même, ces nouvelles institutions sout généralement pauvres en équipements, en ressources humaines et en financements. Quant à la science, elle vient bien loin dans les choix des étudiants, derrière les cours... d'administration, de droit et d'économie. Retour au sommaire des capsules
|
