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Ce n'est pas à un singe qu'on apprend à...

(ASP) - Le langage est le propre de l'Homme, pourrait-on dire. Aucun animal ne possède cette capacité à maîtriser comme nous une langue complexe, et ce dès le plus jeune âge. Et pourtant, voilà que des chercheurs de trois pays viennent de constater que des bébés humains et des tamarins -un petit singe d'Amérique du Sud- réagissent de la même façon aux mots: plus précisément, humains comme tamarins distinguent tellement bien les sons -ou "phonèmes", en langage de linguistes- qu'ils réagissent différemment à des phrases en néerlandais et en japonais.

Les réactions des nouveau-nés, testées au laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistiques du CNRS (France) étaient mesurées par la façon dont ils modifient leur rythme de succion d'une tétine, lorsqu'on fait prononcer les phrases, tantôt par une personne dont c'est la langue maternelle, tantôt par une voix créée par ordinateur. On a également pu constater une absence de réaction lorsqu'on leur faisait écouter les phrases à l'envers. Les réactions des tamarins, mesurées à l'Université Harvard (Etats-Unis) furent les mêmes.

Cela ne veut nullement dire que les singes pourraient parler : mais cela signifie que le cerveau des humains n'est pas du tout unique dans sa façon de décoder et de classifier les différents phonèmes dont il est assailli dès son plus jeune âge. Cette constatation est d'autant plus importante qu'à ce jour, après des décennies de recherches, on ne sait toujours pas comment le cerveau " décode " le langage : on connaît les zones du cerveau associées au langage, on sait que des bébés, dès l'âge de quatre jours, commencent à différencier des phonèmes, mais la façon dont s'effectuent les connections dans leur matière grise, demeure nébuleuse.

Or, s'il s'avère que les tamarins ont eux aussi ces " connections ", ou du moins une partie d'entre elles, la recherche vient de prendre une nouvelle direction : notre capacité à différencier les sons et à décoder le rythme d'un discours, nous vient vraisemblablement d'un de nos ancêtres primates -et peut-être même de plus loin encore.

  • A lire également : le reportage de nos collègues d'Infoscience

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