| Semaine du 17 avril 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Il y a quelques années, au moment du succès international du film Le Parc Jurassique, on disait que la "re-création" des dinosaures, comme on la montrait dans le film, était impossible, parce qu'après 65 millions d'années, toute trace d'ADN susceptible d'être retrouvée dans ces ossements aurait été trop abîmée. Eh bien, ce n'est plus tout à fait vrai. Un fragment de l'ADN d'un triceratops a été retrouvé et analysé par une équipe internationale, ce qui a permis de lui découvrir un lien de parenté avec... la dinde. Il s'agit plus précisément d'un fragment de l'ADN de la mitochondrie, cette partie de notre cellule qui contient son propre ADN, distinct de l'autre. Mais aussi distinct soit-il, l'ADN mitochondrial change très peu au fil des générations, et sert en conséquence de "marqueur" généalogique. Le fragment retrouvé dans ces ossements ramassés il y a plusieurs années au Dakota du Nord n'est vraiment pas grand-chose : une minuscule séquence de 130 paires de base. Mais pour les experts en biologie et en génétique, c'est suffisant pour voir que cette séquence est 100% semblable à celle d'une dinde: sur les 28 animaux, dont 13 oiseaux, avec lesquels cette séquence a été comparée, c'est le seul mariage parfait. Encore qu'avec les oiseaux, la similarité soit de 94,5%. Ce qui, au passage, fournit la première preuve génétique que les oiseaux sont les descendants des dinosaures. L'annonce est suffisamment inattendue pour engendrer le scepticisme chez quelques spécialistes. Non seulement le fait d'avoir pu aussi facilement récupérer de l'ADN de 65 millions d'années étonne, mais le fait que ce soit la dinde, plutôt qu'un véritable oiseau, qui soit le plus proche parent -et avec un écart de 0%, de surcroît- laisse perplexe, même parmi les auteurs de cette découverte. Jusqu'à la prochaine découverte du genre, l'affaire reste donc en suspens. Retour au sommaire des capsules
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