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Et le 7e jour, il aurait pu créer...
(ASP) - Voici quelque chose d'un peu plus complexe, mais d'assez
fascinant pour qui aime spéculer. A quoi aurait ressemblé
la vie si les conditions primordiales avaient été
fondamentalement différentes? Par exemple, toutes les
formes de vie, des plus humbles bactéries jusqu'à
nous, sont composées de quatre types de nucléotides
désignées par les lettres A, C, G, T. Que se serait-il
passé s'il y en avait eu plus que quatre? Que se serait-il
passé si les protéines, une des "briques"
constitutives de la vie, avaient contenu plus de 20 acides aminés?
C'est à ce genre de question que des gens de l'Institut
de recherche Scripps, en Californie, tentent de répondre:
en jouant en éprouvette avec de l'ADN, de l'ARN et les
protéines qui interagissent avec, ils tentent littéralement
de créer une
"vie synthétique", dotée d'une chimie
différente de la nôtre. En fait, dotée
d'une chimie différente de tout ce qui existe depuis 4
milliards d'années...
A l'heure actuelle, on ne sait même pas si la chose
est possible. Mais si elle devait l'être, ce serait une
révolution pour toute la biologie et une partie de la
chimie.
Interrogé par Science, le chimiste Peter Schultz
appelle cela " jouer gros ". Ce qu'ils tentent de faire,
en effet, c'est rien de moins que de réécrire la
chimie de la vie. "Si Dieu avait travaillé un septième
jour, à quoi ressemblerait la vie aujourd'hui?"
Prétentieux? Pas qu'un peu. Mais l'industrie chimique
est intéressée. S'il pouvait démontrer que
les protéines peuvent incorporer davantage que les 20
acides aminés actuellement utilisés, on aurait
sous la main de nouveaux comportements chimiques, des bactéries
capables de produire des protéines dotées de nouvelles
capacités, utiles en pharmacologie ou dans le monde industriel.
En fait, personne ne peut dire exactement quelles portes cela
ouvrirait, sinon que ça en ouvrirait.
Sans oublier, bien sûr -mais ça, c'est pour les
rêveurs, pas pour les industriels- que ça ouvrirait
des portes sur les avenues différentes qu'aurait pu prendre
l'évolution sur les autres planètes.
Mais à l'heure où tout le monde demande plus
de vigilance autour des organismes génétiquement
modifiés, créer un organisme "synthétique",
c'est peut-être "courir après les problèmes",
comme l'écrit Science dans son reportage. "Je
disais à la blague, déclare un ancien étudiant
de Peter Schultz, que nous saurons que le projet a été
complété, lorsque nous verrons des gens protester
devant nos fenêtres."
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