Semaine du 17 juillet 2000

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A qui la faute, ce cancer?


L
e cancer est-il un héritage de vos parents, ou le résultat de l'environnement -nourriture, mode de vie, polluants? Un peu des deux, sans doute. Mais beaucoup plus de l'un que de l'autre.

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Il fut un temps, pas si lointain où, à découvrir mois après mois les gènes prédisposant à telle et telle forme de cancer, certains en vinrent à croire que le cancer était en bonne partie génétique. A présent, la tendance vient de s'inverser: dans le cadre de la plus grande étude médicale jamais entreprise sur des jumeaux, des chercheurs scandinaves viennent de confirmer que c'est l'environnement qui surpasse les gènes comme facteur de risque.

Certes, les gènes jouent un rôle important : plus du quart des cancers du sein (24%), plus du tiers des cancers du côlon (35%) et de la prostate (42%), sont indubitablement d'origine génétique. Mais les deux tiers ou les trois quarts qui restent sont plutôt liés à des causes alimentaires, au tabac, à l'exposition à des substances cancérigènes ou à des infections virales.

Et encore, ces trois formes de cancer sont les celles où les causes génétiques semblent aussi fortes. Dans neuf autres cas, aucune corrélation n'a pu être trouvée avec les jumeaux, ce qui signifie que les facteurs "extérieurs" jouent un rôle encore plus important.

L'étude, parue dans l'édition du 13 juillet du New England Journal of Medicine, s'est penchée sur des jumeaux, parce qu'ils constituent " l'échantillon " idéal pour distinguer les causes génétiques des causes environnementales : si un seul des jumeaux développe un cancer, il faut se demander si les causes ne sont pas dans son mode de vie, son environnement, plutôt que dans ses gènes.

En fait, c'est plus compliqué que ça, parce qu'un cancer peut avoir une cause génétique, mais avoir été déclenché par quelque chose dans l'environnement. Autrement dit, vous pouvez fort bien être porteur d'un gène augmentant vos risques d'avoir un cancer, mais ne jamais avoir ce cancer, parce que ce gène n'a jamais été " réveillé ".

Ce qui a permis à ces chercheurs de départager "nature et culture", c'est qu'en combinant les banques de données de trois pays -Danemark, Suède et Finlande- certaines remontant jusqu'à 1870, ils ont pu étudier les dossiers médicaux de 45 000 paires de jumeaux. Parmi ces paires, 18% avaient un des deux jumeaux atteint du cancer, tandis que 3% voyaient les deux jumeaux atteints.

L'ampleur de l'étude risque de la faire passer à l'histoire de la médecine. D'autant plus que la haute incidence génétique dans les trois cancers mentionnés plus haut constitue un élément d'information important pour la communauté médicale, qui pourra mieux diriger ses efforts. Ces résultats, explique à Science Stephen Gruber, généticien du cancer à l'Université Ann Arbor (Michigan) " rendent très clair que nous n'en savons pas autant que nous le pensions ".

 

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