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Comment faire monter ses actions
(ASP) - Une information scientifique a ceci de particulier
que bien souvent, elle va et vient. Elle apparaît, puis
réapparaît quelques mois plus tard, à la
manière d'une montagne russe... ou d'actions cotées
en bourse. Dernier exemple en lice : le 25 octobre dernier, nous vous parlions de cette firme canadienne
qui venait d'annoncer avoir non seulement réussi à
créer un chromosome artificiel, mais également
fait en sorte que des souris transmettent ce "faux"
chromosome à leurs enfants. La semaine dernière,
la même nouvelle ressortait, parce que la découverte
venait d'être officiellement publiée... et la compagnie
en profitait pour annoncer une offre publique pour ses actions.
Plusieurs médias, dont
Libération, ont traité la semaine dernière
de cette publication -mais pas des actions qui, elles, ont été
annoncées par la compagnie par un autre canal. "
Pour la première fois, une équipe de chercheurs
vient de transmettre un chromosome artificiel sur plusieurs générations
de souris ", a-t-on pu lire dans les médias. Or,
cette publication, dans la dernière édition de
la revue Chromosome Research, n'ajoute absolument rien
à ce qui avait été annoncé à
Londres en octobre, dans le cadre d'un congrès en biotechnologie
dont
le New Scientist avait alors fait état.
Sauf que c'est aussi la semaine dernière, le 11 juillet
plus précisément, que la firme en question, Chromos
Molecular System (CMS), de Burnaby, Colombie-Britannique, avait
choisi pour annoncer une offre publique de 3 750 000 actions.
Le "timing" était on ne peut plus intéressant
pour attirer l'attention des investisseurs...
La " construction " de chromosomes artificiels n'est
pas chose nouvelle, mais le fait de voir des animaux réussir
à les transmettre à leurs descendants est déterminant
: un chromosome " artificiel " est en réalité
un chromosome naturel qu'on a débarrassé de tous
les gènes jugés non essentiels. En théorie,
cela permettrait donc de faire faire un pas de géant aux
manipulations génétiques, puisque les modifications
qu'on souhaiterait désormais apporter -par exemple, pour
se débarrasser d'une maladie héréditaire-
seraient transmises aux enfants. Cette technique, destinée
aux futurs animaux transgéniques, pourrait évidemment
intéresser grandement les humains. Les chercheurs de CMS
ont affirmé haut et fort, l'automne dernier, qu'il n'était
pas question d'appliquer leur technique aux humains, mais CMS,
fondée en 1996, se définit elle-même comme
une firme " vouée au traitement de maladies chroniques
", spécialisée dans l'usage de gènes
" pour la production et le développement de protéines
thérapeutiques et pour la thérapie génique
". Pas seulement pour des animaux, ça...
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