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Dossier génétique (3)
Quand la politique s'emmêle
(ASP) - Or donc, l'heure serait grave : le président
Bill Clinton et le premier ministre britannique Tony Blair ont
parlé d'une seule voix, le 14 mars, pour dire qu'ils s'opposaient
à ce que quiconque s'approprie
pour lui seul des données recueillies sur le génome
humain. Cette prise de position est apparue comme une gifle
à l'endroit de la compagnie américaine Celera,
qui se fait précisément accuser, depuis quelques
semaines, de garder pour elle seule des données recueillies
dans le cadre du vaste programme international de décodage
du génome humain.
Conséquence : dans les 24 heures qui ont suivi, des
dizaines de firmes de biotechnologies ont vu leurs actions dégringoler
en bourse. Y compris des firmes qui n'ont strictement rien à
voir avec le génome humain!
La réaction d'une foule de petits investisseurs rappelle,
par son côté irrationnel, la folie boursière
qui envahit tout ce qui touche à Internet : la moindre
rumeur fait monter en flèche les valeurs d'une compagnie,
même si elle n'a pas encore généré
un seul sou en revenus... ni même accouché d'un
seul produit! Mais cette réaction est doublement irrationnelle
quand on réalise que la déclaration Clinton-Blair...
n'avait
rien d'inattendu!
" Pas de brevets sur le génome "? Ce n'est
pas tout à fait ce qu'ils ont dit. Les deux chefs de gouvernement
ont souligné que le génome humain n'était
pas brevetable, ce qui n'a surpris personne. Mais ils n'ont jamais
dit que les découvertes liées au génome
n'étaient pas, elles, brevetables. Par exemple, une protéine
humaine produite par tel gène qui se révélerait
être un puissant médicament contre telle maladie
pourrait fort bien faire l'objet d'une demande de brevet. Du
moins, pour autant qu'on interprète les directives du
Bureau américain des brevets, qui sont floues à
souhait là-dessus.
S'ils ont tapé sur les doigts de Celera, ni l'un ni
l'autre n'a dit en revanche quoi que ce soit qui risque de freiner
les travaux de décodage du génome, pas plus que
les investissements privés en génétique.
Au contraire. " La protection intellectuelle des inventions
à partir des gènes jouera un rôle essentiel
dans le développement de nouveaux produits importants
pour la santé ", ont-ils pris la peine de préciser.
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