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Dossier génétique (2)
A quoi sert la génétique? (suite)
(ASP) - Un rappel nécessaire, d'abord. Avec toutes
ces découvertes mirobolantes annoncées chaque semaine
en génétique (voir, la semaine
dernière, celle sur la méningite),
avec toutes ces promesses de médicaments à l'horizon,
pour lesquels se battent les compagnies pharmaceutiques (voir texte précédent),
on en oublie un détail important : créer un médicament
ne se fait pas en criant ciseau. Si les compagnies jouent aussi
dur, c'est parce qu'avant de pouvoir mettre sur le marché
un médicament qui leur rapportera beaucoup, elles savent
très bien qu'il leur faudra dépenser beaucoup d'argent
pendant beaucoup d'années.
En d'autres termes, l'industrie pharmaceutique et biotechnologique
peut se révéler très, très lucrative...
à condition d'y mettre le prix.
"
C'est encore très tôt ", résume
pour Science John Moult, directeur d'un groupe en émergence
de compagnies impliquées dans la recherche génomique,
lié à l'Université du Maryland. Son groupe
tente de rassembler de l'information sur des douzaines de protéines
issues de l'Haemophilus influenzae, une bactérie
qui entraîne une forme de méningite. La séquence
entière de son bagage génétique est connue
depuis 1995 et, depuis cette date, John Moult et son équipe
travaillent à cloner ces gènes, découvrir
des bactéries pouvant servir de maison d'accueil à
ces bactéries, et ainsi de suite. Cinq ans de travail,
et toujours pas de médicament à la portée
de la main : mais les chercheurs sont convaincus qu'il y en a
un qui les attend au bout du chemin. Dans quelques années.
C'est donc ce type de travail qu'effectuent les firmes de
biotechnologie à travers le monde : un travail long et
complexe, de longue haleine, qui nécessite d'importants
fonds pendant des années... en sachant que sur 10 recherches,
il y en a peut-être une ou deux qui vont déboucher
sur un grand succès. C'est la perspective de ces profits
qui explique les luttes de pouvoir dont on parle depuis des années
(voir texte précédent),
qui se traduisent entre autres par cette vague de fusions et
acquisitions. Et qui explique aussi que, dans le domaine du génome
humain, certains se crêpent le chignon : la compagnie américaine
Celera, comme nous l'écrivions la semaine dernière,
est sur la sellette, accusée par des chercheurs britanniques
de garder pour elle seule des informations qui devraient, disent
certains, être du domaine public. C'est la raison de l'intervention
Clinton-Blair de cette semaine (voir texte
suivant).
Le clonage des cinq petits cochons (voir
texte no. 4 de ce dossier) n'est, dans ce contexte,
que le dernier exemple de cette course à l'exploit. Il
est plus spectaculaire que beaucoup d'autres découvertes,
certes. Mais aussi spectaculaire qu'elle paraisse, impossible
de dire si cette technique se révélera un jour
plus lucrative que la plus obscure recherche sur la protéine
Machin-Truc. En science, tout ce qui brille n'est pas or...
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