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Connaissez-vous l'Arabidopsis?
(ASP) - Vous, vous ne la connaissez peut-être pas, mais elle est
maintenant beaucoup mieux connue. C'est
une plante dont deux des cinq chromosomes viennent d'être entièrement
" cartographiés ", et dont le reste devrait être
complété avant la fin de l'an 2000.
Difficile à croire, comme l'écrit le service d'informations
de la revue Nature, que ce n'est qu'en 1995 que, pour la première
fois, on a complété le tour d'horizon du bagage génétique
d'un organisme (en l'occurrence, une bactérie). Ces derniers temps,
il semble qu'il ne se passe pas un mois sans qu'on apprenne qu'un pas similaire
a été accompli pour une nouvelle bestiole -ou, dans le cas
présent, une plante. C'est, de plus, la
première fois qu'une plante passe ainsi sous la lorgnette des généticiens,
et ce n'est pas n'importe quoi comme réussite, parce que les végétaux,
comme s'en souviendront ceux qui ont suivi des cours de biologie, sont très
différents des animaux : même la structure de leurs cellules
a une autre allure. Les plantes emmagasinent de l'énergie grâce
au soleil -on appelle cela la photosynthèse- une forme " d'alimentation
" très différente de celle des animaux.
L'Arabidopsis thaliana, de son nom complet, est une petite plante,
proche parente de la moutarde. Si les généticiens l'ont ciblée
en premier, c'est parce que son génome est relativement petit (relativement
: il compte tout de même quelque 25 000 gènes, contre 70 à
100 000 pour les humains), et est rempli de séquences répétitives.
C'est ce qui a permis à Craig Venter et ses collègues de décrire
cette semaine dans Nature le premier des cinq chromosomes (la description
du deuxième, également dans Nature, est l'uvre d'une
équipe européenne dirigée par Michael Bevan, du Centre
John Innes de Norwich, Angleterre). C'est, incidemment, le même Craig
Venter qui est engagé à fond de train dans le décodage
du génome humain, qui est à la tête d'une compagnie
privée qui espère arriver au but avant les autres, et qui
a reconnu sans honte, il y a quelques semaines,
avoir déposé des demandes de brevets sur 6500 gènes
humains. Pour lui, le décodage d'une plante constitue un banc d'essai
avant de passer aux ligues majeures.
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