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Panique transgénique (la suite)
ASP) - Pendant que le gouvernement britannique cherche à se faire
rassurant sur la question des aliments génétiquement modifiés
(ou aliments transgéniques), qui créent là-bas toute
une controverse depuis la semaine dernière (voir
notre manchette), un nouveau rapport arrive à point nommé
pour... inquiéter encore plus: on peut y lire que certains aliments
transgéniques peuvent échapper aux méthodes traditionnelles
de détection. En d'autres termes, il n'existerait aucune
méthode infaillible pour distinguer un aliment génétiquement
modifié d'un autre.
Le rapport avait été commandé par le gouvernement
britannique lui-même, dans l'espoir de clarifier la question de l'étiquetage:
identifier les aliments transgéniques en vente dans les supermarchés
serait en effet d'une bonne aide pour le consommateur, juge le Laboratoire
de chimie gouvernementale, mais l'imposition d'une réglementation
pour cet étiquetage risquerait d'échouer: les tests menés
jusqu'ici sur des aliments dont on sait qu'ils ont été soumis
à des manipulations génétiques ont conduit à
des résultats "variables".
Par ailleurs, le gouvernement de Tony Blair s'est lancé dans une
vaste campagne d'information pour rassurer le public sur cette question.
Par l'intermédiaire du site Web du 10 Downing Street -la résidence
du premier ministre- et de lettres aux journaux, le gouvernement réplique
avec vigueur aux peurs évoquées depuis 10 jours -que la population
serve de "rat de laboratoire" aux aliments transgéniques,
ou que les normes gouvernementales soient plus floues que celles de l'entreprise.
Il y a en tout et pour tout trois produits génétiquement modifiés
sur le marché britannique, lit-on dans ces documents: la purée
de tomate, une variété de soya et du maïs. Et aucun n'a
été approuvé au cours des deux dernières années.
Qu'en pense le singe?
(ASP) - Un groupe d'experts du sida, de spécialistes des grands
singes et de défenseurs des animaux -une
coalition pour le moins "inhabituelle", écrit Science-
(résumé de l'article; nécessite une inscription
gratuite) s'oppose à ce que des chimpanzés soient infectés
avec une souche récemment découverte du VIH -le virus responsable
du sida. Ils sont onze experts en tout à énumérer des
objections scientifiques et éthiques, sans aller toutefois jusqu'à
réclamer une interdiction complète de ce type d'expérience.
Ils estiment qu'avant d'aller de l'avant avec ce test-ci, les savants devraient
attendre d'en savoir plus sur la force réelle de cette souche présumée
virulente du VIH -une demande qui, mine de rien, impliquerait une redéfinition
de ce que sont les limites éthiques à respecter en matière
d'expériences sur les chimpanzés.
Le débat est d'autant plus épineux qu'on voit mal comment
développer un vaccin sans mener des expériences sur ces singes,
dont la souche du virus VIH est la plus proche de celle qui affecte les
humains. Mais à l'heure où l'on s'interroge de plus en plus
sur la nature de nos plus proches cousins, "la perspective d'infliger
une maladie incurable à cette espèce quasi-humaine est odieuse".
L'Association des médecins républicains?
(ASP) - Le renvoi du rédacteur en chef du JAMA (Journal of
the American Medical Association) le mois dernier (capsule
du 18 janvier), suscite des remous... en particulier en Grande-Bretagne,
où on ne semble jamais cesser de s'étonner devant ces grands
enfants que sont les Américains.
Rappelons que George Lundberg, 65 ans, a été mis à
la porte, après 17 années de services, pour avoir autorisé
la publication d'une étude nous apprenant que 60% des étudiants
américains du collège considèrent que le sexe oral
est un acte sexuel -ceci arrivant, comme par hasard, au moment précis
où cette question mettait le président Clinton sur la sellette.
L'Association médicale américaine, qui publie le JAMA, a considéré
que ce "choix éditorial" "nuisait à la crédibilité"
du prestigieux journal et de l'Association.
Mais l'éditorialiste
du British Medical Journal, lui, voit les choses autrement: il
y a longtemps que le JAMA voit sa crédibilité décliner
et que l'Association qui le chapeaute est considérée à
l'étranger comme un bastion du conservatisme. "Lundberg avait
transformé une publication qui constituait une gêne en une
publication respectée." Avec son renvoi, conclut l'éditorialiste,
ses patrons démontrent qu'ils n'ont rien compris. L'éditorialiste
du tout aussi britannique The Lancet poursuit sur cette lancée
en réclamant rien de moins que la démission du directeur de
l'AMA, celui-là même qui est fier de dire qu'il a pris la décision
de renvoyer Lundberg. L'AMA, soulignent avec plaisir les Britanniques, regroupe
38% des médecins américains -alors que l'Association médicale
britannique regroupe 80% des siens.
Les anciens Egyptiens étaient de sacrés chimistes
(ASP) - Vous avez déjà remarqué les yeux des anciens
Egyptiens? Vous avez remarqué le maquillage noir, épais, dont
ces yeux étaient entourés? Mine de rien, ce maquillage était
le résultat d'un mélange chimique de premier ordre... lequel,
pour être décodé, a nécessité une tout
aussi intense analyse chimique, 3000 ans plus tard.
Dans la dernière
édition de la revue Nature, une équipe du Laboratoire
de recherche des musées de France décrit les mélanges
de blanc, de noir et de vert qu'avaient adopté ces Anciens, pour
donner cette poudre encore étonnamment bien conservée aujourd'hui.
Les ingrédients de base -laurionite et phosgénite- ne sont
pas extraits de plantes, ni le résultat de produits qu'on aurait
laissé vieillir: il a donc fallu que les Egyptiens sortent leur manuel
du parfait petit chimiste. Entre la purification d'oxyde de plomb, sa réduction
en poudre, son mélange avec l'eau, le sel de roche et le carbonate
de sodium -des procédures décrites par les scribes de l'époque-
l'ensemble du processus, concluent les chercheurs, "a dû être
très difficile à compléter" et ne rend que davantage
admirable le travail de ces "chimistes" des sables.
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