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La chapelle Sixtine des cavernes
(ASP) - Des
restaurateurs d'oeuvres d'art... vieilles de 28 000 ans. C'est la façon
dont doivent aujourd'hui s'identifier les coéquipiers d'Eudald Guillamet,
restaurateur d'art de la minuscule république d'Andorre, qui fait
face au plus grand défi de sa carrière: faire renaître
des chevaux, mammouths, rhinocéros et autres dessins laissés
dans la Grande Grotte d'Arcy-sur-Cure, en France, par des artistes inconnus.
Ce n'est pas une mince tâche: découverts par hasard en 1990,
et très endommagés, ces dessins sont à peine visibles.
Le travail de l'expert consiste à gratter, avec la pointe en diamant
d'un instrument de dentiste, les couches blanches de calcite qui ont recouvert
ces oeuvres au fil des millénaires. C'est la première fois,
selon Science, que des archéologues s'attellent à la
restauration de peintures rupestres. "Ils redécouvrent des choses
dont nous ne savions même pas qu'elles existaient", commente
l'Américain Randall White. Depuis 1997, Eudald Guillamet et l'Espagnol
Javier Chillida ont révélé 16 des quelque 130 dessins
que renferme ce musée de l'art préhistorique. Et s'ils se
donnent autant de mal, c'est parce que les archéologues s'entendent
pour dire que les "collections" d'oeuvres d'art enfermées
dans la Grande Grotte, avec leur grand nombre "d'animaux dangereux",
constituent une fenêtre unique en son genre sur la mythologie de cette
époque incroyablement lointaine de notre humanité.
Les secrets du ballon
(ASP) - Le premier ballon à avoir fait le tour du monde était
un Rozier -un type de ballon hybride qui s'élève grâce
à des compartiments séparés contenant de l'hélium
et de l'air chaud, ce dernier étant généré par
des brûleurs au propane. Ces
détails techniques ont été dévoilés pour
la première fois dimanche par le constructeur du ballon, le Britannique
Don Cameron, alors que son compatriote Brian Jones et le Suisse Bertrand
Piccard atterrissaient en Egypte, au terme de leur périple de près
de trois semaines. Les autres ballons construits par Cameron, incluant plusieurs
de ceux qui ont récemment échoué dans ces tentatives
de tour du monde, sont du même type, à l'exception peut-être
de l'isolant de quelques millimètres d'épaisseur autour de
la chambre à hélium. Serait-ce cet isolant qui aurait fait
la différence? Chose certaine, la "technique Rozier" n'est
pas infaillible: elle doit son nom à Jean Pilatre de Rozier, dont
le ballon à l'hydrogène et à l'air chaud explosa en
1785, faisant de son créateur... le premier homme mort dans les airs.
De la Terre à la Lune
(ASP) - L'hypothèse suivant laquelle la Lune serait un morceau
de la Terre est très vieille, mais pas facile à démontrer:
pour détacher un morceau pareil, il aurait fallu un impact avec un
monde de la taille de Mars, et ce, à l'aube de la Terre, donc à
une époque où notre monde était encore suffisamment
"fluide" pour subir une telle collision sans éclater en
mille morceaux. Autrement dit, une époque dont il ne reste aucune
trace aujourd'hui.
Pendant des années, géologues et planétologues se
sont donc penchés sur les similarités entre la composition
de la Terre et de la Lune. Et chaque nouvelle ressemblance -en particulier,
celles qu'on a pu noter lorsque les astronautes ont ramené des cailloux
lunaires, il y a 20 ans- ajoutait un argument à l'hypothèse
de la "parenté". La sonde américaine Lunar Prospector
vient d'en ajouter un autre, révèle
cette semaine la revue Science.
"L'impact
s'est produit après la formation du noyau métallique de la
Terre", déclare le Dr Alan Binder, responsable de cette
mission lunaire. Parce que la sonde n'a pas fait que détecter des
cailloux à la composition similaire: elle a aussi pu déterminer
la proportion du noyau de la Lune par rapport à l'ensemble de notre
satellite, proportion si différente de la nôtre qu'elle suggère
que la
Lune n'a pas pu avoir la même origine que nous (le nuage de gaz
et de poussières d'où est originaire le système solaire).
De sorte que l'hypothèse la plus probable devient une origine "terrienne".
Au coeur du chaos
(ASP) - Notre système solaire serait moins stable qu'on ne voudrait
le croire: certaines de ses planètes sont partiellement agitées
par des mouvements anarchiques, rapporte la revue Science. En dépit
de la stabilité qu'a décrit Isaac Newton, des observations
récentes indiquent que les mouvements de certaines planètes,
de leurs lunes ou d'astéroïdes qui évoluent dans les
régions très éloignées de notre Soleil, connaissent
de mystérieuses perturbations. Selon la théorie de Norman
Murray, de l'Université de Toronto, et Michael Holman, du centre
d'astrophysique de Cambridge, ce remue-ménage spatial aurait son
origine dans les orbites de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Les calculs
des deux astronomes évaluent même à 20% la probabilité
que notre système solaire soit actuellement dans une période
de chaos orbital. Des perturbations qui peuvent aussi modifier la trajectoire
des comètes et astéroïdes qui circulent autour de la
Terre...
Surveiller une centrale nucléaire qui n'existe pas
(ASP) - Un budget de 2 millions $ a été alloué à
la Floride pour construire
un système de surveillance d'une centrale nucléaire... qui
n'existe pas. Il faut dire que la centrale en question est un projet
cubain. Ceci explique sans doute cela.
La centrale de Juragua, raconte CNN, n'a jamais été complétée
en raison des difficultés financières des Russes, qui devaient
être son principal bailleur de fonds. Mais ceci n'a pas refroidi les
ardeurs des Américains, dont un rapport gouvernemental a établi
que "si" elle devait être complétée, une fuite
de radiation -s'il y en avait une- poserait un grave danger pour l'Est des
Etats-Unis. D'où les 2 millions$, approuvés par le Congrès,
à Washington, qui serviront à construire un véritable
réseau de surveillance de Cuba -un de plus...
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