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Le soufre et nous
(ASP) - Comme si on n'avait déjà pas assez des émissions
de gaz polluants des voitures, voici qu'on devrait s'inquiéter des
navires. Leurs gaz à eux aussi pourraient avoir un impact significatif
sur le climat de la planète, résume dans Nature une
équipe de l'Université Carnegie Mellon, à Pittsburgh
(Pennsylvanie). Leur étude a eu pour prémisse une vieille
constatation: des images satellites qui suggéraient que des nuages
semblaient se former en plus grand nombre au-dessus des lignes maritimes.
Mais leur étude a surtout eu un solide coup de pouce lorsque, plus
récemment, des relevés des émissions de soufre au-dessus
des mers du monde ont révélé que celles-ci, dans certaines
régions bien définies -comme par hasard, celles où
passent les navires- dépassaient de très loin les quantités
de soufre produites par la nature -par exemple, par les algues. Et que ces
quantités pouvaient ultimement avoir un impact autant sur l'air surplombant
ces eaux que sur celui des régions côtières.
Les défenseurs de l'environnement pourront sembler surpris que
cette conclusion n'ait pas été atteinte plus tôt, mais
le problème a toujours été de s'entendre sur comment
calculer les quantités de soufre émises dans l'atmosphère.
Une partie s'éparpille, l'autre reste en suspension, suivant des
mécanismes qui restent, à ce jour, impossibles à bien
reproduire en laboratoire. Ce n'est que tout récemment qu'un consensus
a commencé à se dégager -et c'est là que se
situe la
contribution de l'article de Nature, lorsqu'il conclut qu'on
a généralement surestimé la contribution des algues
aux émissions de soufre.
Surestimé, le mot est faible: si les calculs de ces chercheurs
sont justes, les navires contribueraient pour pas moins de 60% à
ces rejets de soufre au-dessus de certaines régions du Nord des océans
Pacifique et Atlantique, pendant l'été. Et de 90% pendant
l'hiver! Et puisque plus des deux tiers de la circulation maritime se fait
à moins de 400 km des côtes, on vous laisse imaginer la suite...
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