| Semaine du 24 janvier 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Notre système immunitaire constitue l'armée la plus efficace de la planète : sitôt qu'un " étranger " pénètre dans notre corps, aussi minuscule soit-il, il est attaqué et détruit, ou rejeté. Alors comment se fait-il que l'embryon, lui, puisse se développer sans être inquiété? La question semble absurde et pourtant, en vertu de toutes les lois de la biologie, l'embryon n'est ni plus ni moins qu'un corps étranger, qui devrait par conséquent être attaqué par le système immunitaire. De toute évidence, la nature a trouvé un moyen pour contourner ce " problème ". Mais lequel? Il y a déjà longtemps que les spécialistes du système immunitaire se posent cette question. De toute évidence, la clef est là : quelque chose se produit au niveau du système immunitaire de la mère, qui empêche l'embryon d'être bombardé par les anticorps. Quelque chose qui bloque le système immunitaire, ou à tout le moins lui envoie de faux signaux : il s'agit plus précisément de la partie héréditaire de notre système immunitaire, pointe du doigt, cette semaine dans Science, une équipe de l'Université de Washington à Saint-Louis, Missouri, dirigée par le rhumatologue Hector Molina. Les chercheurs ont constaté qu'une protéine appelée Crry jouait un rôle-clef dans la suppression de cette partie de notre système. Les souris qui étaient privées de cette protéine n'arrivaient pas à mener leurs embryons à terme : en fait, aucun embryon ne survivait au-delà du 10e jour de gestation. Ne reste qu'à savoir si ce mécanisme existe aussi chez les humains. On sait déjà qu'ils n'ont pas de " gène Crry ". Mais cela n'exclut pas la présence d'un petit cousin qui serait chargé de faire exactement le même travail. Retour au sommaire des capsules
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