La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 24 février 1997


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Le premier clone d'un adulte est né

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Hommage à Carl Sagan


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La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

 

On a trouvé l'astéroïde qui a tué les dinosaures

(ASP) - Un groupe international de chercheurs fouillant le fond de l'Océan Atlantique, près de la Floride, affirme avoir trouvé la preuve de la chute de l'astéroïde qui, il y a 65 millions d'années, aurait entraîné la fin des dinosaures. "C'est une preuve directe de l'impact" a déclaré à l'Associated Press le chef de l'équipe de chercheurs, Richard Norris.

L'expédition aurait ramené à la surface le résultat de forages dans le sol sous-marin, contenant la signature "irréfutable" d'un violent impact -notamment une partie brunâtre qui, selon les scientifiques, pourrait contenir des fragments de l'astéroïde lui-même. On trouve juste au-dessous une couche mêlant cailloux et végétation, qui pourrait être une partie du fond océanique remodelé par le "coup de marteau" cataclysmique venu de l'espace. Au-dessus, deux pouces de terre grise pourraient être l'indication d'un "monde presque mort". Cette couche correspond à une période d'environ 5000 ans, après quoi l'échantillon montre à nouveau des traces de vie.

Le dépôt brun qui fascine tant les chercheurs pourrait contenir de l'iridium, un minerai associé aux astéroïdes et dont, au cours de la dernière décennie, on a trouvé plusieurs traces en divers points du globe, dans des couches vieilles d'environ 65 millions d'années. En 1989, des scientifiques avaient de plus démontré qu'un violent impact s'était produit à peu près à cette époque au nord de la péninsule du Yucatan, formant une partie de ce qui est aujourd'hui le Golfe du Mexique. Le cataclysme aurait projeté des milliards de tonnes de poussière dans l'atmosphère, occultant le soleil pendant des années. La baisse de température aurait tué la majeure partie de la végétation, bouleversant la chaîne alimentaire, et entraînant la mort de 70 p. cent des espèces animales -dont les dinosaures.


Galileo survole Europe

(ASP) - La sonde spatiale Galileo est passée jeudi, 20 février, au plus près d'Europe, une des plus grosses lunes de Jupiter. C'était son troisième passage près de cette lune qui excite de plus en plus les scientifiques: on la savait depuis 15 ans recouverte d'une immense couche de glace; depuis le précédent passage de Galileo (voir à ce sujet la manchette de l'Agence Science-Presse), on a de sérieuses raisons de croire que certaines parties de cette couche de glace bougent... comme s'il y avait de l'eau en-dessous. Et là où il y a de l'eau, tous les espoirs sont permis pour la vie. Les données ont commencé à être transmises au Jet Propulsion Laboratory en fin de semaine, et les photos devaient entrer cette semaine. Le passage de Galileo à seulement 600 km d'Europe devrait permettre de voir des détails mesurant aussi peu que 200 mètres de large. Elle doit également transmettre des données sur deux autres lunes, plus petites, Amalthée et Thebe.
(reportage de MSNBC: la vie pourrait exister sur Europe)

 

Un fermier déterre un fossile

(ASP) - Un fermier australien a découvert un fossile de 220 millions d'années en... délimitant son terrain avec des pierres. Les scientifiques croient qu'il pourrait s'agir d'une espèce encore inconnue d'amphibien. Le fossile, le plus complet du genre trouvé en Australie depuis 1910, aurait vécu 10 à 15 millions d'années avant les premiers dinosaures. Il fait environ 2 mètres de long, et ses plus proches "parents" encore vivants aujourd'hui seraient les salamandres et les grenouilles.

 

Retour en douceur de la navette

(ASP) - La navette spatiale Discovery est revenu sans encombres tôt vendredi matin, 21 février, après un vol de 10 jours qui lui a permis de faire subir au télescope spatial Hubble une cure de rajeunissement (sur Hubble, lire la synthèse de l'Agence Science-Presse). La navette a touché le sol à 3 h 32, sur la piste du Cap Canaveral. Les astronautes avaient tel que prévu relâché le télescope spatial deux jours plus tôt, après avoir battu le record du nombre de marches dans l'espace (cinq). La prochaine mission d'entretien est prévue pour 1999.


Le gène de l'alcoolisme

(ASP) - Elles ont un goût prononcé pour l'alcool, restent debouts alors que leurs copains ont déjà roulé sous la table, et deviennent agressives avec un verre de trop. Ce sont des alcooliques, mais plus précisément des... souris alcooliques, dans le cerveau desquelles le récepteur d'un important neurotransmetteur est absent. Ces souris mutantes, dévoile la revue Nature Genetics, boivent deux fois plus d'alcool que les autres, ce qui pourrait fournir une clef pour comprendre les mécanismes qui guident leurs homologues humains.

 

Le visage de l'alcoolisme

(ASP) - Au moins une femme enceinte parmi 500 qui sont trop portées sur l'alcool donnera naissance à un enfant affligé d'une anomalie faciale ou d'un retard mental typique de ce que les médecins connaissent déjà depuis plusieurs années sous le nom de syndrome de l'alcool foetal. Des recherches chez des rongeurs et des singes ont permis de constater que l'alcool pouvait causer d'importants dommages à certaines cellules du cerveau du foetus.

 

La société des crevettes disparues

(ASP) - Il n'y a pas que la fourmi ou l'abeille qui puissent être qualifiées d'animal social. La crevette aussi. Une colonie de minuscules crevettes des Antilles répond tout à fait aux critères d'une société animale, c'est-à-dire un groupe d'individus d'une même espèce qui coopèrent d'une façon plus ou moins élaborée (fonction de reproduction assurée par quelques individus précis, plusieurs générations vivant ensemble, et un partage des tâches pour élever les petits). Installée dans une éponge vivante, chaque communauté s'organise autour d'une reine, et des bataillons de soldats défendent les &laqno;frontières». De toute évidence, ces crevettes sont également capables de distinguer une crevette "étrangère" d'une "parente", bien qu'on ignore encore comment.


Toutes ces capsules et d'autres peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse.