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Alerte céleste

(ASP) - L'éclairage des villes, le gaspillage des ondes radio, les satellites inutilisés au-dessus de nos têtes... L'humanité est en train de se couper du ciel. Les efforts des astronomes pour susciter la curiosité du public à l'égard des étoiles n'auront bientôt plus de sens, si plus personne n'est capable de voir -ou d'écouter- les étoiles. Le problème, qui inquiète la communauté astronomique depuis dix ans, risque de s'aggraver encore, à mesure que l'exploration spatiale passera des mains des gouvernements à celles de l'entreprise privée.

C'est une véritable sonnette d'alarme que tire le secrétaire général de l'Union astronomique internationale, Johannes Andersen, dans la dernière édition de la revue Science. Une sonnette d'alarme qui a déjà été évoquée dans ces pages: le réseau de satellites Iridium, pour la téléphonie cellulaire, mis en faillite il y a quelques semaines, avait par exemple soulevé la colère des scientifiques, parce que les conversations de ses usagers allaient empiéter sur les quelques rares fréquences que tente de préserver la radio-astronomie. Nous sommes désormais capables de détecter des signaux en provenance de galaxies situées à des milliards d'années-lumière; mais les "interférences" humaines s'acccroissent elles aussi.

A titre d'exemple, cette comparaison classique des radio-astronomes: l'ensemble de l'énergie recueillie par l'ensemble des antennes de radio-astronomie de la planète depuis un demi-siècle servirait tout juste à allumer... une ampoule électrique. Comment lutter contre un réseau de téléphonie cellulaire, après ça? Ou contre un projet visant à illuminer le ciel nocturne avec des miroirs, ou des publicités placées en orbite?

Il existe des solutions pour atténuer le problème : des systèmes d'éclairage urbain qui éclairent vers le bas plutôt que de gaspiller leur énergie à éclairer le ciel, des technologies qui réduiraient la croissance des débris de satellites là-haut, des réseaux de téléphonie sans fil qui évitent de disperser leurs "conversations" au-delà des fréquences qui leur sont allouées, etc. Mais pour mousser tout cela, les astronomes, conclut l'auteur, doivent prendre position publiquement, et manifester, comme l'ont fait les environnementalistes depuis 30 ans. Organiser une manif, ce n'est vraiment pas le genre des astronomes...

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