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Les effets secondaires du traitement anti-cancer
(ASP) - Pour guérir le cancer, la voie royale suivie
depuis 30 ans, c'est celle de la destruction de la tumeur : c'est
par exemple le cas de la chimiothérapie. Depuis le milieu
des années 90 toutefois, une stratégie entièrement
différente fait tranquillement son chemin et gagne de
plus en plus d'adeptes (nous en avions par exemple parlé
en mars 1998) : plutôt que
de détruire la tumeur, détruire les vaisseaux sanguins
qui alimentent cette tumeur. Une tumeur, en effet, pour vivre,
a besoin d'être alimentée, et notre organisme va
souvent l'y aider, en faisant croître de nouveaux vaisseaux
sanguins jusqu'à elle.
Dans plusieurs laboratoires à travers le monde commencent
à apparaître des médicaments expérimentaux,
souvent à base de protéines naturellement produites
par notre corps, qui ont pour fonction d'empêcher cette
croissance, cette "angiogénèse" comme
on l'appelle. Des tests sur des souris se sont révélés
prometteurs.
Mais des effets secondaires inquiétants commencent
également à apparaître: chez des souris génétiquement
modifiées pour produire de grandes quantités d'une
de ces protéines, la thrombospondine-1, les blessures
de la peau guérissent plus lentement qu'à l'ordinaire.
Cette protéine, normalement présente en petites
quantités à la base de l'épiderme, sert
de bouclier naturel empêchant littéralement les
vaisseaux sanguins qui affleurent à proximité de
la peau, de passer au-travers. Voulant vérifier si cette
propriété ne serait justement pas utile dans la
lutte contre les tumeurs, une équipe de l'Ecole de médecine
de l'Université Harvard dirigée par Michael Streit
a constaté que les souris modifiées pour produire
davantage de cette thrombospondine arrivaient normalement à
l'âge adulte, sans défauts apparents. A part leur
incapacité à guérir rapidement des blessures
: 14 jours plutôt que huit, pour cicatriser une simple
coupure.
Bref, on ne sait pas pourquoi la protéine a cet impact,
et on ne sait même pas comment elle joue ce rôle
"protecteur", lorsqu'elle est dans son "état
naturel". Le cancer a encore quelques belles années
devant lui...
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