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Un air de famille aux extra-terrestres
(ASP) - S'il y a de la vie ailleurs dans l'Univers, elle sera
très différente de la nôtre, considérant
les multiples détours qu'a suivi l'évolution ici.
Cette affirmation, qui semble marquée au coin du bon sens,
est contestée cette semaine. Selon une étude parue
dans les Proceedings of the
National Academy of Sciences, le processus qui est au
coeur même de notre métabolisme, celui qui nous
maintient en vie, pourrait bien être le seul et unique
possible pour un organisme désireux de rester, eh bien
oui, en vie.
C'est en effet là une question fondamentale pour les
biologistes. Plusieurs, comme Stephen Jay Gould, de l'Université
Harvard, soutiennent depuis des années que la vie sur
Terre aurait pu être très différente de ce
que nous connaissons si le climat avait été fondamentalement
différent, ou si un impact catastrophique de météorite
avait eu lieu -ou n'avait pas eu lieu- à tel ou tel moment.
D'autres soutiennent au contraire que la vie ne peut survivre
que sous un nombre limité de " formats ". L'étude
dont il est question ici arrive à cette dernière
conclusion.
Remarquez qu'elle ne dit pas si les extra-terrestres devraient
avoir deux bras et deux jambes. Pour autant qu'on sache, ils
pourraient bien avoir 36 tentacules. Mais l'essentiel étant,
comme il se doit, invisible pour les yeux, c'est sur autre chose
que se concentrent les chercheurs de l'Université George
Mason (Virginie) : sur la façon dont un être vivant
convertit de la nourriture en énergie. Les plantes, par
exemple, convertissent du dioxyde de carbone, contenu dans l'air,
en sucres. Les humains et les animaux, eux, consomment de grandes
quantités d'aliments, d'où leur provient leur sucre
-leur "carburant", en quelque sorte. Mais dans les
deux cas, le processus de réactions chimiques que cela
implique porte un même nom: le cycle de l'acide citrique.
Ce cycle est probablement une partie fondamentale de tout ce
qui vit sur notre planète, depuis les origines. Dès
lors, on est en droit de se demander s'il ne serait pas une partie
fondamentale de tout ce qui vit, où que ce soit dans l'Univers?
Pour se faire une idée, les chercheurs ont passé
au crible une banque de données de trois millions et quart
de molécules organiques. Avec l'aide de modèles
informatiques, ils ont pu démontrer que même dans
le cas des molécules les plus "exotiques", le
cycle de l'acide citrique est toujours présent. Cela ne
démontre certes pas, précisent-ils, que toutes
les variantes existantes dans l'Univers font de même, mais
cela réduit singulièrement le spectre des possibilités.
La chimie de la vie, à mesure que nous explorerons le
cosmos, se révélera sûrement très
imaginative, mais à l'intérieur d'un certain spectre
assez limité...
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