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Le stress fait perdre la mémoire
(ASP) - Vous avez oublié un rendez-vous? "Ce n'est pas de
ma faute, chérie, c'est la faute à mes glucocorticoïdes!"
De plus en plus d'éléments permettent en effet d'affirmer
que le stress et les glucocorticoïdes -une hormone liée au stress-
ont un impact négatif sur les zones de notre cerveau où loge
la mémoire. Il y a longtemps que des liens ont été
établis quant à l'impact négatif du stress sur la capacité
d'apprentissage d'une personne, mais une étude
menée sur des rats, et rapportée dans Nature, établit
cette fois un lien
direct avec la mémoire -du moins, la mémoire d'événements
à court terme.
Par ailleurs, une autre étude, parue cette semaine dans Science
celle-là, permet d'en apprendre davantage sur les chemins suivis
par un souvenir. Et plus précisément, sur ce qui fait en sorte
qu'un événement sera gardé en mémoire, et un
autre oublié. Des scientifiques des universités Harvard et
Stanford ont utilisé de l'équipement d'imagerie magnétique
pour suivre à
la trace l'activité du cerveau d'une personne lorsqu'on lui demande
"d'activer" sa mémoire. Cela a permis, pour la première
fois, de déterminer quelle partie du cerveau est impliquée
lorsqu'un événement est "enregistré" -et
quelle partie l'est lorsqu'il est envoyé dans la poubelle de l'oubli.
Mais il y a un volet inquiétant à cette étude: c'est
qu'avec une connaissance de plus en plus pointue de ces mécanismes
du cerveau, on peut en arriver, en théorie, à déterminer
quel type d'image active quelle région du cerveau. "Les publicitaires
sont évidemment très intéressés par ce qui va
être retenu et ce qui va être oublié", explique
le neurologue James Brewer, qui a dirigé l'étude.
Une nouvelle crise du pétrole?
(ASP) - Il y a les optimistes, et les pessimistes. Les optimistes nient
la possibilité d'une crise du pétrole au cours du prochain
demi-siècle: les réserves sont suffisamment abondantes pour
que les prix restent au même niveau pendant tout ce temps. Les pessimistes,
en revanche, parmi lesquels on compte de plus en plus de géologues,
affirment qu'au contraire, les réserves vont commencer à se
raréfier beaucoup plus tôt -peut-être dans seulement
10 ans.
Difficile de les départager, écrit la revue Science cette
semaine, mais on ne peut s'empêcher d'être inquiet, les arguments
des "pessimistes" semblant diablement convaincants. Une chose
est sûre: cette ressource naturelle que la nature a mis un milliard
d'années à forger, l'homme va l'avoir épuisée
en moins de deux siècles. Là-dessus, tout le monde s'entend.
Et de de point de vue-là, 10 ou 50 ans, face à un milliard
d'années, ne pèsent pas lourds. Jouissez du pétrole,
tous autant que vous êtes: parce que vos descendants pas si lointains
connaîtront, jusqu'à la fin des temps, un monde où cette
ressource sera à jamais absente.
Mais s'il devait s'avérer que la fin soit seulement à 10
ou 20 ans devant nous, alors il y aurait de quoi se demander si l'humanité
aura le temps de s'adapter. Cette fois, ce ne sont plus seulement les écologistes
qui tirent la sonnette d'alarme, mais l'Agence internationale de l'énergie,
à Paris, qui relève de l'Organisation de coopération
et de développement économique (OCDE). Dans un rapport récent,
elle affirme pour la première fois que le "sommet" de la
courbe en matière de production de pétrole, est en vue. A
partir de la décennie 2010, le nombre de barils extraits par jour
commencera son lent déclin. "A partir de ce moment, déclare
à Science le géologue L.F. Invanhoe, il y aura moins de pétrole
disponible l'année suivante qu'il n'y en avait l'année précédente.
Nous ne sommes pas habitués à cela."
Pour les "optimistes" en revanche, la technologie viendra à
la rescousse et permettra de reculer l'échéance de 20, peut-être
30 ans. Cette position est également celle des autorités américaines,
pour qui "la technologie et l'accroissement de la capacité de
production du Moyen-Orient fourniront le pétrole". Les années
à venir devraient mettre les deux théories à l'essai.
Privatiser le génome
(ASP) - Elles sont désormais deux compagnies privées à
prétendre pouvoir décoder le génome humain plus vite
qu'HUGO, le projet public. Après Perkin-Elmer Corp., du Connecticut,
qui avait annoncé un investissement majeur en début d'année,
c'est la californienne Incyte Pharmaceuticals qui s'est lancé dans
la course la semaine dernière, en annonçant son intention
d'investir 200 millions$ en deux ans pour décoder l'ensemble de nos
100 000 gènes.
Un morceau du Titanic à Boston
(ASP) - Pour ceux que n'en ont pas encore assez du Titanic, qui sont
allés voir le film 14 fois et dont le coeur arrête de battre
chaque fois que la chanson passe et repasse à la radio, voici à
présent "le morceau du Titanic". La pièce de métal
découpée dans la coque dans le cadre de la méga-expédition
scientifico-télévisuelle dont nous
parlions la semaine dernière, est arrivée à Boston.
Le morceau, qui pèse la bagatelle de 20 tonnes, sera la partie-maîtresse
-on s'en serait douté- d'une exposition itinérante sur le
navire coulé en 1912.
Un million d'années d'histoire du feu
(ASP) - C'est fou ce que le feu peut nous en apprendre, des choses. Que
diriez-vous d'une étude des effets du feu dans une région
précise, au cours du dernier million d'années? Comme le soulignent
les auteurs dans la dernière édition de la revue Nature, on
s'est beaucoup penché sur les dégâts qu'a causé,
et que cause encore, l'homme en brûlant notamment les forêts
au fil des âges, mais
très peu de données existent sur "le rôle du feu"
avant que l'homme ne vienne y mettre son grain de sel. Les chercheurs
se sont donc penchés sur des sédiments marins de long de la
Sierra Leone, en Afrique de l'Ouest, et sur la quantité de carbone
qu'on y trouve au fil des âges -révélatrice par excellence
de la végétation brûlée dans cette partie du
globe. Leurs conclusions semblent suggèrer un lien très fort
entre la hausse en flèche du nombre d'incendies et la présence
humaine, et ce, très tôt dans la préhistoire.
L'étrange lune de Neptune
(ASP) - C'est un casse-tête intéressant: depuis Isaac Newton,
les astronomes calculent l'orbite des planètes et de leurs lunes,
et tombent chaque fois juste, les lois de la mécanique céleste
étant les mêmes partout. Mais voici qu'on vient de s'apercevoir
que Galatée, une petite lune de Neptune, a quelques minutes d'avance
sur son horaire... Les experts sont donc quelque peu mystifiés, rapporte
cette semaine le service de nouvelles de la revue Science, et blâment
tout à la fois la force gravitationnelle d'un anneau de Neptune,
ou la présence de lunes pas encore découvertes.
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